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Chiropraticien: monsieur le Docteur

Stéphane Rolland - Métro

Bien que beaucoup l’ignorent, un doctorat de premier cycle est obligatoire pour être chiropraticien. Les longues études en valent cependant la peine, puisque le taux de placement frôle les 100 %.

Définition de chiropraticien : un massothérapeute qui fait craquer vos os. Exact? Pas vraiment. Nombreux sont ceux qui ignorent que les chiropraticiens sont des professionnels de la santé, qu’ils détiennent un doctorat de premier cycle, qu’ils sont régis par un ordre professionnel et qu’ils ont un code de déontologie, au même titre que les médecins.

C’est pour cette raison que l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), le seul établissement québécois à enseigner la chiropratique, exige que les 120 candidats convoqués à l’entrevue d’admission fassent un stage d’observation d’une demi-journée avec un chiropraticien. «Ainsi, ils ont une meilleure idée de ce pour quoi ils postulent», explique Nathalie Marchand, attachée d’administration au département de chiropratique de l’UQTR.

Parmi eux, seulement 47 seront admis au doctorat de premier cycle en chiropratique. On parle de premier cycle parce que les étudiants peuvent s’y inscrire dès qu’ils ont obtenu leur diplôme d’études collégiales. Le programme dure 5 ans, soit 11 sessions. Chaque session comprend un stage à la clinique universitaire de l’UQTR.

Une fois le diplôme en poche, les finissants devront réussir les trois examens du Conseil canadien des examens chiropratiques (CCEC) pour recevoir leur permis de pratique. Les deux premiers tests, théoriques, sont effectués au cours de l’année scolaire. Le troisième, pratique, est complété quelques semaines après la fin des cours. Les étudiants devront aussi réussir un examen déontologique pour devenir membres de l’Ordre des chiropraticiens du Québec.

Au travail
Pour les apprentis chiropraticiens, l’endettement est presque inévitable. Les stages ne sont pas rémunérés, le temps pour travailler à temps partiel est limité, et plusieurs quittent la résidence familiale pour s’installer à Trois-Rivières durant leurs études. Ceux qui choisissent de fonder leur propre clinique, et ils sont nombreux, devront aussi prévoir un montant pour la mise de fonds initiale. Heureusement pour eux, «le taux de placement frôle les 100 %. En plus, les banques et le gouvernement n’hésitent pas à prêter à ces étudiants puisque les revenus qu’ils feront seront assez élevés», af­firme Nathalie Marchand.

La Dre Danica Brousseau, chiropraticienne, et son conjoint ont ouvert leur clinique huit mois après la fin de leurs études, il y a quatre ans. «Dès le premier jour, nous avions des clients, se souvient-elle. C’est évident que notre horaire n’était pas rempli, mais nous en avons eu de plus en plus. Nous nous sommes engagés à participer à la vie notre quartier, notamment au sein d’associations de commerçants. C’est une bonne façon de se faire connaître.»

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