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REM de l’Est: report ou pas, le CEM-E ne lâche pas le morceau

Des manifestants marchaient contre le REM de l’Est en novembre dernier. Photo: Archives, Coralie Hodgson, Métro Média

Report ou pas, le Collectif en environnement Mercier-Est (CEM-E) n’a pas l’intention de cesser ses moyens de pression contre le REM de l’Est.

La Presse révélait le 17 mars que le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) pour le projet du REM de l’Est n’aurait pas lieu au printemps comme prévu. La raison évoquée: l’absence d’adhésion claire de la part de la Ville de Montréal à la nouvelle mouture du projet dévoilée par CDPQ Infra.

Cela n’empêche pas le CEM-E de maintenir ses manifestations contre le REM de l’Est prévues les 2 et 16 avril.

Le vice-président du CEM-E et responsable du dossier du transport collectif, Daniel Chartier, voit dans le report du BAPE une tactique pour démobiliser la population et pour que les médias cessent de porter leur attention sur le projet.

«Ce qui risque d’arriver, c’est [que le projet] ressuscite après l’élection, mais on n’aura pas eu le temps d’en discuter vraiment, craint Daniel Chartier. Nous, on continue comme si de rien n’était. On continue à mobiliser la population.»

Que le tracé aérien dans Tétreaultville soit sur la rue Sherbrooke Est ou sur l’emprise ferroviaire Souligny ne change pas grand-chose aux yeux de Daniel Chartier. Dans les deux cas, «ça n’a pas de bon sens», dit-il.

Même lorsqu’on lui mentionne l’éventualité d’un tracé souterrain, le projet du REM de l’Est demeure inacceptable selon lui.

«Un des grands enjeux dont ils ne nous ont pas parlé encore, c’est combien ça va coûter annuellement», soutient le militant.

Une lettre ouverte a d’ailleurs été publiée par le Collectif ce jeudi. Selon ses représentants, de nombreux angles ont été négligés jusqu’à présent:

  • les impacts sur les milieux de vie traversés et leurs populations;
  • les tarifs au kilomètre imposés par les propriétaires de REM;
  • les autres modalités du contrat;
  • les impacts financiers et organisationnels sur la STM;
  • les actifs publics cédés à CDPQ Infra et conditions de transfert;
  • et l’analyse impartiale des autres options de transport collectif.

Pour ce qui est des manifestations des 2 et 16 avril, les départs sont prévus à 11h au coin des rues de Marseille et Cirier.

Réaction de CDPQ Infra

Invité à réagir, le directeur des communications de CDPQ Infra, Jean-Vincent Lacroix, a réitéré que l’alignement des partenaires est prioritaire afin d’aller de l’avant.

«Avec l’ampleur d’un projet comme le REM de l’Est, qui est essentiel pour l’est et le nord-est de Montréal, nous accordons une grande importance à ce que tous les partenaires adhèrent à un alignement commun. Prendre le temps pour s’assurer d’un tel alignement avant de lancer le processus du BAPE est naturel et nécessaire.»

Des échanges seraient présentement en cours.

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