Entrevue échec et mat avec le champion Shawn Rodrigue-Lemieux
Sacré champion du monde des échecs dans la catégorie des moins de 18 ans dans le cadre d’un championnat en Roumanie, Shawn Rodrigue-Lemieux est le premier Québécois et le second Canadien à décrocher ce titre.
Pour souligner cet exploit, le conseil de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve lui a rendu hommage le 4 octobre puisque Shawn Rodrigue-Lemieux habite dans cet arrondissement et, de plus, étudie actuellement au Collège de Maisonneuve en sciences humaines, avec une spécialisation en droit.
Métro a profité de l’occasion pour soumettre le jeune homme à une entrevue « échec et mat ».
Quelle a été ta plus grande victoire?
«Certainement, ma victoire au Championnat du monde des moins de 18 ans. C’était un rêve que j’avais depuis que j’étais jeune et ce n’est pas quelque chose que j’envisageais comme possibilité. C’était une très belle surprise, d’autant plus que c’était ma dernière année dans la catégorie des moins de 18 ans.»
Quel a été ton plus grand échec?
«Ce fut lorsque j’ai fait une compétition provinciale où j’ai perdu toutes mes parties. Je commençais à jouer et j’avais six ans. C’était un mauvais début de carrière. Ça m’a poussé à vouloir m’améliorer encore plus.»
Quel est le roi ou la reine de ton cœur?
«C’est le champion du monde des échecs et possiblement le meilleur joueur de tous les temps, Magnus Carlsen. C’est vraiment quelqu’un que j’apprécie en tant que personne et en tant que joueur. J’ai toujours beaucoup aimé son style de jeu. C’est quelqu’un d’agréable aussi.»
En dehors des échecs, que fais-tu quand tu veux lâcher ton fou?
«Je fais du sport de temps en temps, entre autres du tennis, du ping-pong et du badminton, mais c’est rare que je décroche des échecs.»
Quel a été ton meilleur tour (aux échecs)?
«En Roumanie, j’ai piégé un adversaire en huitième round, ce qui est quand même assez rare en championnat du monde.»
Est-ce qu’il a un joueur qui a déjà été cavalier avec toi?
«C’était un championnat du Québec en 2016. J’ai proposé à un adversaire de faire une partie nulle. Il m’a regardé en riant et il a dit : « Est-ce que tu me niaises ». C’est assez rare de réagir ainsi aux échecs. Finalement, il a perdu la partie.»