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Un coup de pouce pour développer de l’encre sécuritaire au Collège Ahuntsic

Un coup de pouce pour développer de l’encre sécuritaire au Collège Ahuntsic
Des chercheurs sont en train de développer de l’encre sécuritaire. Photo: Gracieuseté

Grâce à une subvention de 47 332$ de la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI), le Collège Ahuntsic fera l’acquisition d’une hotte pour la formulation d’une encre anti pathogènes à base de nanoparticules et de solvants. Cet équipement permettra de développer une encre qui pourrait éviter la transmission des virus, notamment.

«On a travaillé avec des bactéries. On s’est rendu compte que si on voulait aller plus loin, on avait un gros manque. Je ne peux pas faire travailler des gens sur des nanoparticules sans protections. Des encres et des solvants ensemble, c’est quelque chose de chimique», explique Chloé Bois, directrice générale de l’Institut des communications graphiques et de l’imprimabilité (ICI), affilié au Collège Ahuntsic.

Cette encre, contenue sur les emballages de produits distribués dans les supermarchés, entre autres, poserait moins de risques de contamination lorsqu’ils seront manipulés par la clientèle.

«On s’est dit qu’il faut qu’on soutienne notre industrie et [on s’est demandé] ce qu’on peut faire pour répondre à cette pandémie et aider la société», affirme Mme Bois, qui est également titulaire de la Chaire de recherche industrielle dans les collèges du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) en fabrication d’imprimés fonctionnels.

«Ce projet-là a été porteur d’espoirs, tant pour l’équipe de l’institut, les professeurs et étudiants du Collège, que pour l’industrie qui s’est sentie soutenue.» – Chloé Bois

Solutions

Trois différentes pistes ont été envisagées afin de bien cibler le projet de formulation d’encres. Tout d’abord, il s’agit de faire une étiquette intelligente capable de détecter les différents types de contaminants avec lesquels le produit a été en contact.

Ensuite, il fallait trouver une solution afin de rassurer les clients d’un magasin. Par exemple, lorsqu’ils s’apprêtent à toucher un produit ou un livreur qui passe sa journée à transporter des boîtes d’une maison à une autre.

«On veut aider à sécuriser la chaîne d’approvisionnement. On va formuler des encres, que lorsqu’on touche, soit les microorganismes n’adhèrent pas à la surface, ou s’ils adhèrent, ils soient tués plus vite», explique Mme Bois.

La dernière piste de ce projet est de concevoir des emballages imprimés qui permettent de retirer une partie potentiellement contaminée du produit.

«On voit plein de gens qui nettoient les emballages. Est-ce qu’on pourrait juste avoir un truc qui s’enlève?» illustre-t-elle.

Aide

Comme la COVID-19 a touché plusieurs milieux de travail, les emplois d’été se sont faits moins nombreux. Des étudiants du Collège Ahuntsic de différents programmes d’études ont donc été embauchés afin d’apporter leur aide au projet.

«On est hyper multidisciplinaire parce que l’imprimerie, oui il faut des compétences, mais il faut aussi de la physique, de l’électronique et de la programmation», explique-t-elle.

L’équipe de chercheurs devrait recevoir la hotte prochainement. Cet équipement permettra de poursuivre les recherches et les expérimentations en laboratoire en toute sécurité.

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