Denis Bouchard dans un rôle d’enseignant à Louis-Riel
Deux classes d’élèves de l’école Louis-Riel ont eu un cours animé par l’auteur d’une pièce contemporaine, dans le cadre de leur cours d’art dramatique. En plus de tenir les rôles d’auteur, de metteur en scène et d’acteur de l’œuvre Le dernier sacrement, Denis Bouchard s’est improvisé enseignant de quatrième secondaire.
«Je trouve ça édifiant, ça me touche énormément et je suis très content de venir leur parler», explique Denis Bouchard, dont la comédie en deux actes Le dernier sacrement était à l’étude. Invité par l’enseignant Vincent Mayer, Denis Bouchard a pris le contrôle de la salle de classe, le temps de discuter et de répondre à des questions. Il a aussi guidé des élèves dans la reproduction de scénettes de cette pièce qui aborde les thèmes de la mort et de la foi.
«Je ne ferais que ça dans la vie, leur parler comme ça. Je ne suis plus à l’âge où j’espère jouer des beaux rôles, je les ai eus mes beaux rôles. Je suis à l’âge où je peux partager ce que j’ai vécu.»
— Denis Bouchard, auteur, metteur en scène et acteur
Deux élèves du volet international ont partagé leur expérience. «En ayant l’auteur avec nous, on a pu lui poser des questions, savoir pourquoi il a écrit le livre et mieux comprendre l’histoire», explique Sabrina Belmahdi, 16 ans. Sabrina a aussi apprécié la pratique des scènes, qui lui a donné un aperçu du jeu théâtral.
Sa consoeur de 15 ans, Leila Thiffault-Hébert, se questionnait sur les réflexions de l’auteur. «J’ai trouvé ça vraiment intéressant de comprendre tout ce qu’il avait derrière la tête pendant qu’il écrivait le livre», a-t-elle confié. Les élèves ont pu écouter de nombreuses anecdotes concernant la création de l’oeuvre et pourront y assister lors d’une représentation spéciale, le 30 janvier.
Métissage et tolérance
Cette école aux dizaines d’origines ethniques différentes est propice à ce que soit abordé des sujets comme le métissage et la tolérance, que l’on retrouve dans la pièce Le dernier sacrement. Denis Bouchard distingue le métissage, qui est défini par un mélange inclusif, au multiculturalisme canadien. Selon l’auteur, ce dernier érige des cloisons plutôt qu’un partage.
«On a le droit de se parler de tout, explique l’auteur. Ce n’est pas parce qu’on est en désaccord qu’on est obligé de s’insulter.» Sa pièce est sur la tolérance; entre différentes confessions, différentes croyances, lui qui est profondément athée.
Cet atelier spécial, offert par l’enseignant Vincent Mayer, a aussi permis aux élèves de constater les différentes facettes du processus de création. «Il y a des différences entre la pièce qu’ils ont lue et la pièce qu’ils vont aller voir», souligne M. Mayer. Il soutient que le projet a été bien accueilli par les élèves, qui se sont fait dire qu’il était rare d’avoir la possibilité de rencontrer la personne qui a écrit la pièce, l’a mis en scène et y joue.
Pour plus d’infos
facebook.com/lederniersacrement