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Ligne bleue: une partie des Galeries d’Anjou expropriée par la STM

STM
Photo: Archives Métro

Afin de faire de la place au futur terminus de la ligne bleue, la Société des Transports de Montréal (STM) exproprie un terrain de près de 70 000 mètres carré situé sur une partie du centre commercial Les Galeries d’Anjou.

La future station Anjou et le terminus d’autobus devraient voir le jour en 2026, mais l’emplacement exact n’avait toujours pas été dévoilé.

Selon des avis enregistrés au Registre foncier du Québec le 22 janvier, la STM acquiert près de 70 000 mètres carrés de terrain, la grande majorité appartenant aux Galeries d’Anjou. Toutefois, le centre commercial appartenant à Cadillac-Fairview et Ivanhoé-Cambridge, ne sera pas touché.

Le Flambeau a donc été en mesure de confirmer les informations dévoilées par le bureau d’enquêtes du Journal de Montréal.

C’est plutôt le stationnement qui est visé par la Société de Transport de Montréal. Environ 25% de la superficie du stationnement des Galeries d’Anjou a été réquisitionnée pour permettre la construction de la nouvelle station, du garage pour les voitures de métro et à un stationnement incitatif de 1200 places.

Plusieurs commerces avoisinants disparaîtront aussi pour faire place au terminus d’autobus. Tous situés sur le boulevard des Galeries-d’Anjou, les restaurants McDonald’s, Les 3 Brasseurs, L’Académie, Madisons et Wendy’s seront acquis par la société de transport.

Le magasin Best Buy, situé plus près du boulevard Louis-H.-La Fontaine, est lui aussi visé par une expropriation.

La STM exigerait une servitude temporaire sur le terrain du magasin L’entrepôt RONA, pour pouvoir y installer son chantier.

L’emplacement de la STM

À la suite de la nouvelle, des citoyens ont réagi sur les réseaux sociaux. Certains se questionnent quant au choix de l’emplacement précisant qu’un terrain moins occupé est disponible dans l’axe de la rue Jean-Talon.

L’emplacement de la future station a été déterminé en fonction des besoins opérationnels de la STM, de l’intégration des infrastructures dans la trame urbaine et des caractéristiques recherchées pour la mise en œuvre d’un chantier de cette ampleur, explique le Conseiller corporatif aux affaires publiques de la STM Philippe Déry.

«La STM était préoccupée de minimiser la superficie des terrains à exproprier et d’atténuer les impacts pour le milieu, tout en réunissant les conditions facilitantes pour la réalisation du projet de prolongement de la ligne bleue», ajoute-t-il.

Le maire d’Anjou réagit

Pour le maire d’arrondissement Luis Miranda, les travaux pour construire le terminus auront des impacts majeurs sur les employés des Galeries d’Anjou étant donné qu’il y aura moins de clients qu’avant. «Il est prévu de faire les travaux en tranchée, donc il y aura des travaux sur toute la longueur des Galeries d’Anjou, dit-il. On condamne le centre d’achat, car la portion Sud va devenir moins utilisable.»

«On va nuire à la vie des citoyens qui demeure dans le secteur pendant 5 ans durant la période des travaux.» -Luis Miranda

Selon lui, les résidents seront aussi mécontents de perdre les commerces situés proche de leur maison. «Les citoyens se sont installés à cet endroit parce qu’il y avait une qualité de vie grâce aux restaurants notamment, explique M. Miranda. Actuellement, ce qui est proposé c’est de passer le bulldozer. On ne prend pas en considération ce qui est là et ce qui devrait rester.»

Il pense qu’après la construction, le terminus et le stationnement incitatif seront néfastes pour le quartier notamment en raison du bruit, du trafic et de la saleté qu’ils généreront.

Aucun lien souterrain

Lorsque questionné sur un potentiel lien souterrain reliant la station aux Galeries d’Anjou comme c’est le cas au centre-ville de Montréal, Philippe Déry indique que l’option n’est pas prévue actuellement. «Advenant qu’une telle demande nous soit signifiée, elle serait analysée et soumise pour approbation auprès de nos partenaires, précise-t-il.»

Il rappelle que les branchements au réseau du métro relèvent de la responsabilité des promoteurs. «Une telle demande ne devrait pas compromettre le coût, la portée et l’échéancier du projet», mentionne M. Déry.

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