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S’adapter au passeport vaccinal

Le secteur de la SDC Côte-des-Neiges. Photo: Courtoisie de la SDC Côte-des-Neiges | Photographe : Caroline Perron

Le passeport vaccinal est entré en vigueur le 1er septembre au Québec. Cependant, les commerçants avaient jusqu’au 15 du même mois pour s’adapter avant de l’exiger à leur clientèle. Au moment d’écrire ce texte, soit le 21 septembre, la directrice générale de la Société de développement commercial (SDC) Côte-des-Neiges, Félicia Balzano, raconte que l’organisme n’a pas encore eu de rétroaction négative de la part des commerçants membres, bien qu’il soit un peu tôt pour se prononcer.

«Nos commerces demeurent très achalandés parce qu’on est à quelques minutes à pied des universités et, enfin, on a le retour des étudiants. On est aussi un territoire où il y a beaucoup d’achalandage en raison des services de santé. Il n’est donc pas rare, malgré l’adoption du passeport, de voir des gens qui font la file devant les commerces pour les commandes à emporter ou pour les salles à manger», explique Mme Balzano.

Pour l’instant, l’adaptation des commerçants pour intégrer les procédures de numérisation des passeports va bon train, mais l’ajout d’une étape dans le cycle d’accueil pour les commerçants rend les choses un peu plus compliquées. Par exemple, il faut avoir en sa possession un cellulaire chargé pour numériser les passeports, «mais les clients semblent contents que les salles à manger et les terrasses restent ouvertes», indique Mme Balzano.

Les restaurateurs, les plus impactés

Les restaurateurs font partie des commerçants qui ont le plus de mesures à mettre en œuvre et qui ont été les plus impactés durant la pandémie. «Considérant le manque de main-d’œuvre actuel, le passeport vaccinal complexifie un peu les choses, ajoute Mme Balzano. Certains restaurants de la SDC, comme Le Petit Vibe ouvert en 2019, n’imposent pas la mesure du passeport à leur clientèle et gardent leur salle à manger fermée. Même chose pour le Starbucks.»

Pour Karim Ouertani, le propriétaire du Caravan Café situé sur l’avenue Lacombe, ces procédures amènent leur lot de complications. «Si je te résume ça, c’est un paquet de trouble, dit-il en riant. Ça nous oblige à faire une double transaction avec les clients et ça crée de l’impatience. Ça prend plus de temps, c’est plus compliqué à cause des pièces justificatives. Mais ils sont tous ouverts à le faire.» Il explique que, pour les étudiants qui veulent dîner sur place, ces procédures viennent souvent doubler leur temps de pause.

D’ici quelques semaines, la SDC aimerait sonder ses membres afin d’établir un réel portrait de la situation. Malgré les incertitudes qu’entraîne cette pandémie, l’organisation est déjà en train de réfléchir aux impacts du passeport vaccinal et à comment les choses pourront évoluer et transformer les actions dans le temps.

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