CDPQ Infra promet de bonifier le projet du REM de l’Est
La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) promet de bonifier le projet du REM de l’Est afin de répondre aux préoccupations exprimées par la population, notamment en ce qui concerne la protection du parc Morgan dans Mercier-Hochelaga-Maisonneuve.
La CDPQ a tenu un breffage technique ce lundi pour présenter les résultats des consultations publiques qui ont pris fin le 16 juin. Si la CDPQ Infra, filiale responsable du projet, ne démord pas de son intention de faire un tracé aérien pour la majeure partie de l’axe est-ouest du Réseau express métropolitain (REM) dans l’est de la métropole, elle a pris entre autres l’engagement de travailler pour que son projet n’ait aucun impact sur le parc Morgan.
La solution ? Réviser l’alignement du tracé aérien en cherchant à être le plus proche possible de la rue Notre-Dame, ce qui permettrait de préserver les arbres du parc Morgan, récemment classé comme un lieu patrimonial par le gouvernement du Québec.
«Il y a un travail qui est en cours avec l’arrondissement et la ville-centre, parce ce que ça demande de revoir la configuration de la voirie de la rue Notre-Dame», a précisé la directrice des affaires publiques du REM de l’Est, Virginie Cousineau, lors du breffage.
Une autre des préoccupations des citoyens concerne la station Contrecœur dont l’emplacement actuel empêcherait la construction d’une épicerie attendue depuis longtemps par les résidents du secteur. En collaboration avec la Ville et l’arrondissement, la CDPQ Infra serait à la recherche d’un site alternatif pour cette station, a indiqué Mme Cousineau.
Elle mentionne également que la CDPQ Infra analyse la possibilité que le REM de l’Est transite dans l’axe de la friche ferroviaire Souligny plutôt que dans l’axe de la rue Sherbrooke, ce qui permettrait selon certains une meilleure desserte de la population locale.
Interrogée par Métro si ce tracé le long de Souligny pouvait être en sous-sol, Mme Cousineau explique que cette option «est plus complexe parce qu’il y a beaucoup d’infrastructures enfouies», mais que différentes «insertions» sont en analyse.
Demandes et inquiétudes
Parmi les demandes de l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, l’une concerne l’ajout d’une station dans Mercier-Est.
Selon Mme Cousineau, différentes contraintes techniques doivent être analysées. De plus, avant de prendre une décision, la CDPQ Infra souhaite voir comment l’ajout de cette station «reste complémentaire aux stations que nous avions prévues au projet de référence».
Dans une publication partagée sur Facebook le 18 juin, le maire d’arrondissement Pierre Lessard-Blais a également exprimé des inquiétudes à propos de «l’entrée au sol de la branche Cégep Marie-Victorin, car le passage du mode aérien en souterrain demande une zone de transition de plus de 500 mètres de tranchées infranchissables qui pourraient, si elle est localisée dans l’arrondissement, contribuer à enclaver davantage des quartiers qui le sont déjà, que ce soit par l’autoroute 25 ou les voies ferrées».
Métro a demandé à Mme Cousineau ce que la CDPQ Infra avait prévu pour répondre à cet enjeu.
«Différentes analyses et scénarios sont en cours de discussion avec l’arrondissement», a-t-elle affirmé.
L’un de ces scénarios prévoit une zone de transition au sud de la rue Sherbrooke dans MHM. Un autre propose plutôt une zone de transition au nord de la rue Sherbrooke dans Rosemont, a-t-elle ajouté, sans apporter de précision sur l’impact pour les résidents de ces secteurs.
Pour ce qui est de la suite, la CDPQ Infra souhaite compléter l’étude d’impacts sur l’environnement et présenter un projet bonifié d’ici la fin de l’année 2021.
Mme Cousineau rappelle toutefois qu’il reste encore deux années avant le début des travaux en 2023 pour «peaufiner, optimiser et bonifier» le projet. Le REM de l’Est devrait entrer en fonction en 2029.