Un débat sans fin à propos de l’Annexe 2
Encore une fois, un projet d’école à Verdun divise les élus et sème la grogne chez les parents. Bien qu’ils soient tous d’accord sur la construction de l’Annexe 2 de l’école Notre-Dame-de-la-Garde, car les besoins sont réels, le débat s’est animé sur les réseaux sociaux, en marge de la séance extraordinaire du 18 août.
Chacun tente de faire valoir leurs points sur Facebook et sur Twitter.
La conseillère d’Équipe Coderre, Marie-Ève Brunet, soutient dans une publication qu’il «est impensable de faire la politique/partisane quand il s’agit d’une école.»
Projet Montréal a voté contre la construction de l’école dans Crawford. L’opposition affirme que le processus a été mené trop rapidement.
«Ce que nous avons dénoncé aujourd’hui, c’est le fait que vous [l’administration Parenteau] avez refusé de débattre d’un dossier aussi important que l’avenir de l’école de Crawford lors d’une séance du conseil d’arrondissement – plus accessible aux citoyens», a déploré Sterling Downey sur Facebook.
Le projet prévoit la construction d’une école de 14 classes qui pourra accueillir un peu plus de 300 élèves à la rentrée 2017.
Des parents irrités
La tenue de ce conseil à 8h30 en semaine en a laissé plusieurs perplexes. Deux citoyens seulement étaient présents lors de la séance extraordinaire. Les conflits au sein même de la mairie les a d’ailleurs découragés.
Une de ces personnes a exprimé son ras-le-bol face à ces «enfantillages» qui ralentissent le processus.
Caroline Brault renchérie sur la page Familles de Crawford Park et les environs. «Si vous arrêtiez de vous chicaner, ce serait mieux pour tout le monde», écrit-elle.
M.Downey a demandé la remise du vote en septembre, ce que le maire Jean-François Parenteau a refusé. Le troisième et dernier vote aura lieu en séance ordinaire le 6 septembre. «C’est dans deux semaines seulement », rappelle le conseiller Downey.
Le cas de L’Île-des-Soeurs
Le débat prend des airs de ceux entourant l’école des Marguerite de L’Île-des-Sœurs. Tous les problèmes qui ont entouré sa construction ont nui aux élèves qui devaient faire de longs trajets matin et soir pour fréquenter des écoles plus éloignées.
La nécessité d’avoir une seconde école sur l’île a été signalée en 2010, mais elle n’a vu le jour que cinq ans plus tard.
Le maire Parenteau craint que le scénario se répète avec l’attitude de l’opposition.
S’ils ne sont pas d’accord avec les décisions qui seront prises par l’administration, les citoyens peuvent demander un référendum, et Jean-François Parenteau se dit prêt à les appuyer, le cas échéant.
«Mais ce projet doit aller de l’avant pour le bien des enfants», fait-il valoir.
Un référendum pourrait retarder la mise en place de solutions permanentes pour les élèves à la rentrée de 2017.