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La musique adoucit les mœurs

Photo: Gracieuseté - Florence Troncy

À la maison de retraite Ambiance Île-des-Sœurs, des résidents atteints de problèmes cognitifs bénéficient à l’occasion de concerts organisés par l’entreprise PolyConcert, anciennement nommée Matthieu Léveillée groupe Itréma. La nouvelle appellation vise à étendre les activités réalisées en milieux d’hébergement et de santé.

Le directeur de PolyConcert, Matthieu Léveillée, a débuté en 2010 comme travailleur autonome. Ses interventions variées l’ont amené à développer, entre autres, un partenariat régulier avec l’hôpital de Verdun où il se rend chaque semaine. L’hôpital Notre-Dame, l’Hôpital chinois de Montréal et plusieurs centres d’hébergement de soins de longue durée (CHLSD) font également appel à ses services.

Pour continuer à multiplier les partenariats, le guitariste de formation a décidé de changer de nom.

«Je voulais avoir une posture corporative pour déployer mes interventions dans le privé, tout en gardant les standards de qualité que je me suis fixés au public», explique-t-il.

Officialisé le 15 mai, PolyConcert permet aussi de mieux distinguer ces activités de celles menées par Matthieu Léveillée en tant qu’auteur-compositeur-interprète.

Embauche
La volonté d’élargir l’offre a amené M. Léveillée à s’associer avec deux harpistes professionnelles. Annabelle Renzo est habituée à travailler dans le milieu de la santé alors que Maryse Legagneur joue fréquemment dans le cadre de l’aide médicale à mourir.

«Je suis en mode recrutement en ce moment, mais c’est difficile de trouver des gens qui ont envie d’être dans ce contexte médical, qui ont de l’empathie et qui sont interprètes, c’est donc un gros défi», souligne le directeur.

D’ici la fin de l’année, M. Léveillée espère trouver une dizaine de musiciens pour PolyConcert. Il va assurer la formation de chacun d’eux avant de les déployer dans différents établissements.

Adaptation
L’entrepreneur a développé une formation de quatre jours que ses associées et lui donnent, en collaboration avec le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Sud-Ouest.

Un stage supervisé est ensuite organisé pour aborder, entre autres, les différentes stratégies à appliquer en fonction des établissements et des unités.

«Par exemple, dans une unité de gériatrie, les malades sont de passage et ils vont participer à des activités de groupe, alors que dans un contexte de soins palliatifs, l’approche personnalisée est beaucoup plus importante», ajoute M. Léveillée.

Demandes
De la Renaissance à la musique country, en passant par le jazz, la diversité musicale est au rendez-vous pour répondre à toutes les demandes des patients.

«Ça donne un défi à l’artiste qui doit créer ses arrangements dans des délais raisonnables et ça lui permet de développer son répertoire», insiste le guitariste.

Des progrès sont également remarqués du côté des patients.

«Ils nous disent que la musique leur fait du bien, que ça les détend et qu’ils en oublient la douleur, raconte-t-il. Les gens du corps médical nous parlent parfois de malades qui ont marché plus longtemps pour assister au concert ou qui ont retrouvé l’appétit ce jour-là».

PolyConcert est actuellement en plein développement, notamment avec la remise à jour du site internet, l’ajustement des prix, ou encore la gestion de l’image de marque.

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