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Maxime Drolet-Gauthier: se dépasser pour devenir un modèle

Maxime-Drolet-Gathier quelques jours avant sa course.
Maxime-Drolet-Gathier. Photo: Katrine Desautels

Rien n’arrête Maxime Drolet-Gauthier, pas même le fait qu’il soit devenu tétraplégique à la suite d’un accident de voiture, il y a maintenant sept ans. Ce week-end dernier, il a relevé son plus gros défi : parcourir les 300 km qui séparent Montréal de Québec.

Il s’agit d’un troisième défi consécutif pour le sportif de 26 ans. Avec son frère jumeau, il a débuté son épreuve à la clinique Neuro-Concept de Verdun.

Son but est d’être un modèle pour d’autres personnes avec des handicaps, même s’il n’aime pas attirer l’attention.

«Je côtoie beaucoup de monde avec des chaises roulantes ou avec des handicaps quelconques. J’ai remarqué que la plupart sont des personnes qui n’ont pas beaucoup de confiance en eux, pour toute sorte de raisons», mentionne M. Drolet-Gauthier.

Le jeune homme a d’abord réalisé un 10 km en 2018 avant de compléter un marathon l’an dernier. En complétant ses 42 km, il avait spontanément lancé que son prochain défi serait de parcourir Montréal-Québec en fauteuil roulant.

Il déplore que les para-athlètes disposent de peu de modèles comme les jeunes athlètes de sports «réguliers» dans les ligues professionnelles par exemple. Maxime Drolet-Gauthier souhaite donc montrer qu’en s’investissant dans quelque chose, on peut arriver à ses fins.

«Il y a à peine cinq ans, j’avais de la misère à faire 1 km», témoigne-t-il.

Cette année, il désire amasser 15 000$ pour la fondation Neuro-Concept, qui favorise l’accès à des centres d’entraînement ou au sport en général à des personnes en situation de handicap. En date du 18 septembre, il avait récolté la moitié de la somme.

D’ailleurs, il est d’avis qu’il manque de gyms adaptés pour les para-athlètes à Montréal. Il y en a seulement deux qui ont des salles de conditionnement accessible pour les personnes en fauteuil roulant, soit Neuro-Concept à Verdun et Viomax sur Le Plateau-Mont-Royal.

La course

Le LaSallois a effectué son épreuve en deux temps. La première journée, il a parcouru 212 km en vélo et le lendemain il a terminé les 84 km restant avec un fauteuil adapté, qu’il utilise pour jouer au rugby. «C’est un peu épeurant, mais c’est ça que j’aime. Pour moi, le but de faire un défi, c’est que je sais que ça sera difficile», avait raconté Maxime Drolet-Gauthier quelques jours avant son départ.

«Ç’a été très difficile du début à la fin. Il y a eu beaucoup d’imprévus, mais au moins, on a fini dans les temps.»

-Maxime Drolet-Gauthier

Finalement, son périple aura été parsemé d’embuches. Une heure et demie seulement après son départ, l’athlète effectue un virage trop serré et fait une chute. Roulant à 20km/h, il s’est abîmé le visage assez sérieusement et a même dû avoir des points de rapprochements près de son oeil. Il s’est en plus brûlé les doigts et s’est infligé une grosse ecchymose à la hanche.

Après quatre heures de route, les deux frères avaient effectué 40 km, ils ont eu du retard non seulement à cause de l’accident, mais aussi parce que des bris mécaniques sur le vélo adapté ont ralenti leur course.

Une fois le tout réparé, ils ont pu reprendre la route et même rattraper le temps perdu. Ils sont donc arrivés vers 20h30 en banlieue de la Capitale nationale, alors que la température était glaciale.

Le lendemain, la journée a aussi été difficile en fauteuil roulant, les pentes de la ville de Québec étant particulièrement abruptes. Mais les deux frères se sont rendus à destination.

Maxime Drolet-Gauthier a quand même aimé son expérience. «S’en était une tough», l’a-t-il qualifié.

Il a particulièrement aimé l’ambiance lorsque les gens s’arrêtaient pour leur parler et donner de l’argent à la cause. Les paysages qui longent le fleuve ont aussi agrémenté l’épreuve du duo.

Pour appuyer la cause de Maxime Drolet-Gauthier c’est ici 

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