Andres Ispas, entre le calme et la combativité
Ce n’est pas le talent qui manque au Club de tennis Île-des-Sœurs. Dans le hall d’entrée, on peut admirer les photos d’anciens champions juniors canadiens qui sont passés par là. L’étoile montante de l’heure s’appelle Andres Ispas.
Plus tôt cet été, le jeune athlète de 15 ans a terminé au troisième rang des Championnats juniors canadiens Fischer des moins de 16 ans, à Milton, dans la grande région de Toronto.
Cette petite ville a permis à Andres de rêver grand. «Ça a vraiment été une bonne performance, je suis très satisfait de ce que j’ai pu faire. C’est mon meilleur résultat à date et j’espère poursuivre sur cette lancée», confie-t-il.
En plus de son excellent parcours en simple, Andres a atteint la demi-finale en double.
«Avant le tournoi, je jouais du bon tennis alors je suis entré dans la compétition assez confiant, et j’étais relâché. Je crois que c’est pour ça que j’ai bien performé», poursuit Andres Ispas.
Programme sport-études-discipline
Actuellement en 4e secondaire dans un programme de sport-études, Andres n’a pas d’autre choix que de suivre ses cours en ligne. Il est inscrit à l’Académie les Estacades, à Trois-Rivières.
Andres soutient qu’il faut faire preuve de maturité et de discipline pour suivre ses cours à distance.
«En ligne, ça va parce qu’on ne va pas à l’école, mais il faut toujours être discipliné parce qu’avec les tournois, ça peut devenir compliqué», explique-t-il.
Dans quelques années, Andres fera face à un dilemme important: tenter sa chance chez les pros ou poursuivre son parcours dans une université américaine. Une chose est sûre, Andres Ispas espère un jour atteindre le pinacle du tennis mondial.
«Je vise un Grand Chelem junior, mais il faut y aller une étape à la fois. Parce que pour le moment je dois jouer des matchs et améliorer mon classement. Mais je vise un Grand Chelem avant mes 17 ans, ce serait vraiment bien parce que c’est là qu’on retrouve les meilleurs joueurs au monde», explique le jeune athlète.
Un soupçon de Rafael Nadal
Quand on lui demande à quel joueur de l’ATP il se compare, Andres n’attend pas que la question soit terminée avant de répondre.
«Nadal», dit-il du tac au tac.
«Je suis gaucher, je cours toutes les balles et je mets beaucoup de spin», analyse Andres.
Et sa principale force?
«Mon coup droit. J’arrive à bien placer la balle et ça fait quand même mal à l’adversaire et j’arrive à bien prendre le contrôle du point», poursuit le jeune tennisman de L’Île-des-Sœurs.
Andres considère également que son état d’esprit est semblable à celui du Madrilène, vainqueur de 22 titres du Grand Chelem. «Comme Rafa, je n’abandonne jamais et je pense que c’est la clé. Le tennis est un sport où il n’y a pas de contrainte de temps. Tu peux changer l’allure du match à tout moment. Il faut avoir confiance en soi et ne jamais abandonner», conclut-il.