Pascal Guzzo, étoile montante du taekwondo
Seulement trois ans après avoir amorcé le taekwondo, l’insulaire Pascal Guzzo, a obtenu sa ceinture noire. Un niveau qui prend en moyenne jusqu’à six ans à atteindre. L’adolescent de 16 ans peut maintenant se concentrer sur son objectif ultime: les Jeux olympiques de 2020.
Pour son maître, Raymond Mourad, qui enseigne la discipline depuis près de 40 ans, il s’agit d’un exploit phénoménal. «Je n’ai jamais vu ça. Il s’entraîne plus que quiconque et cela paraît dans ses résultats», affirme-t-il.
Guzzo semble avoir un talent inné. Dès sa première compétition en 2012, il a pris le deuxième rang. Il a ensuite tout raflé sur son passage, remportant tous les tournois, En novembre dernier, il a dû se contenter d’une deuxième place lors d’un tournoi organisé par son entraîneur. Guzzo n’a donc pas pu bénéficier de ses bons conseils.
Fort de ses victoires, son objectif est bien clair pour 2016. «D’ici un an, je veux être sur l’équipe canadienne», dit-il avec confiance.
Pour y arriver, il doit d’abord faire l’équipe provinciale, ce qui est maintenant possible grâce à sa ceinture noire. «C’est mon travail de lui expliquer qu’il faut viser un objectif à la fois, explique son maître. Je ne vise pas les Olympiques pour lui en ce moment, il faut se concentrer sur l’année à venir et s’assurer d’atteindre les plateaux prévus.»
Rigueur
Même s’il n’est pas encore membre de l’équipe du Québec, Pascal Guzzo s’entraîne déjà au Centre Claude-Robillard en compagnie de l’élite. Il continue simultanément de parfaire sa technique à l’Académie de taekwondo Raymond Mourad dans Notre-Dame-de-Grâce. En tout, il s’entraîne neuf fois par semaine, en plus de faire des séances vidéo aux côtés de son maître.
Ce rigoureux mode de vie le force à mettre de côté sa vie sociale, mais il sait que cette discipline est nécessaire pour atteindre ses rêves.
«Au début, c’était difficile. Mais le sentiment de la victoire est beaucoup plus valorisant que d’aller à un party le samedi soir, raconte-t-il. Le taekwondo est basé sur le respect et la discipline. J’applique ces principes dans la vie de tous les jours et dans mes études. Je ne pourrais m’entraîner autant si je n’étais pas assidu dans mes devoirs.»
Pascal vise des études universitaires en finances. Il termine présentement son secondaire 5 au Collège Sainte-Anne de Lachine dans le programme sport-élite aux côtés de plusieurs athlètes de haut niveau, toutes disciplines confondues. Le programme lui permet de se consacrer encore plus à son sport.
«Il est très sérieux et s’entraîne fort. Il donne toujours son 200%, c’est ce qui risque de faire de lui un futur champion», croit Raymond Mourad.
Passion familiale
Enfant, rien ne laissait présager que Pascal deviendrait un athlète de haut niveau, préférant les arts. «J’ai joué de la guitare et fait du chant pendant six ans. Nous sommes une famille très artistique», explique-t-il.
C’est cependant un autre trait de sa famille qui a influencé son changement de vocation. «Mon père est ceinture noire et mon cousin est 3e dan (grades supérieurs). Une fois, je suis allé voir un ami à mon père qui faisait de l’aïkido et ça m’a donné envie d’apprendre un art martial moi aussi», se souvient l’adolescent.
Trois ans plus tard, et grâce à son parcours victorieux, la passion de Pascal pour son sport ne fait que croître. La prochaine étape pour lui est le Canadian Open, qui aura lieu à Toronto en février. Ce sera la première fois qu’il aura l’occasion de se défendre en tant que ceinture noire. Un premier pas vers une carrière internationale.