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S’occuper de son animal en confinement

La vétérinaire Caroline de Jaham est diplômée de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal. Photo: Gracieuseté

Le confinement change la relation entre les animaux et leurs maîtres, qui sont plus présents à la maison qu’en temps normal. Conséquemment, quelques habitudes de vie doivent être modifiées.

La plupart des animaux domestiques, dont les chiens, bénéficient du confinement. «La majorité des chiens et surtout ceux qui souffrent d’attachement ou d’anxiété de séparation sont remplis de joie», décrit Dre Caroline de Jaham, la PDG des Cliniques DMV, qui possède une clinique sur la 54e Avenue, à Lachine.

Cependant, il faut éviter d’être constamment avec son animal, car celui-ci pourrait s’habituer à une présence sur laquelle il ne pourra plus compter après le déconfinement.

«Il faut habituer l’animal à ne pas nous suivre partout en le récompensant lorsqu’il s’installe dans un endroit tranquille ou en limitant les sorties en sa compagnie», indique Dre de Jaham.

La situation est différente pour les chats, qui sont plutôt solitaires et territoriaux. Ils peuvent sentir que leur espace est envahi par la présence accentuée des humains.

«Il faut faire bien attention de respecter leur espace de repos. S’ils vont sur leur canapé ou leur coussin, prenez l’habitude de les laisser tranquilles», suggère Dre de Jaham.

Inquiétudes

Les maîtres ont également des préoccupations. Le nombre d’appels logés vers les lignes d’urgence animalière a grandement augmenté.

«Les gens sont plus attentifs aux symptômes, car ils sont avec leur compagnon poilu 24/7», explique la vétérinaire. Ce qui passait inaperçu avant ne l’est plus.

Les cliniques vétérinaires reçoivent ainsi un afflux de clients plus élevé. Cela peut devenir problématique, puisque leurs capacités d’accueil sont diminuées pour respecter les différentes règles de distanciation sociale.

Avant de se présenter en personne, il est important de contacter une ligne d’urgence. «Comme les humains, les animaux peuvent vivre des maux qui ne nécessitent pas d’intervention d’un vétérinaire», explique Dre de Jaham.

Lors des visites, des mesures sanitaires importantes sont prises à la clinique DMV. Les clients sont accueillis à la porte, où ils laissent leur animal de compagnie. La laisse est immédiatement changée et l’animal est décontaminé avec un chiffon, avant que des soins lui soient prodigués.Pendant ce temps, le maître est prié d’attendre dans son véhicule, où un vétérinaire l’appellera pour la consultation.

Des visioconférences sont privilégiées aux consultations en personne pour les maux visibles, tels que les problèmes de peau.

Vecteurs du coronavirus?

Une dizaine d’animaux de compagnie ont attrapé la COVID-19 à l’échelle mondiale. «Le risque de transmission aux animaux est excessivement faible, mais si vous avez le virus, il est préférable de garder vos distances», convient la Dre de Jaham.

En revanche, les animaux peuvent agir comme vecteur passif de contagion, ce qui signifie qu’ils peuvent transmettre le virus sans l’avoir attrapé. «Le coronavirus peut survivre sur votre compagnon poilu au même titre qu’une surface», illustre la vétérinaire.

Sachant cela, il faut éviter de laisser son animal sans supervision ou de le laisser se faire caresser par des inconnus. «Surtout, ne jouez pas aux apprentis sorciers avec eux. On a vu des brûlures à l’eau de javel et des intoxications à l’alcool chez certains chats», prévient Dre de Jaham.

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