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Méga éditions : éduquer à l’international

Brigitte Beaudry et Lydia Masson de Méga Éditions posent avec leurs livres. Photo: Éric Martel

En période de confinement, ce sont elles qui fournissaient du matériel éducatif et ludique aux parents, qui avaient la lourde tâche de divertir leurs enfants pendant la fermeture scolaire. La maison de livres jeunesse Méga Éditions distribue ses publications aux quatre coins du globe, depuis la rue Notre-Dame de Lachine.

Plusieurs commerces ont été victimes de l’arrêt d’une grande partie de l’économie en mars. Pendant ce temps, Méga Éditions voyaient ses ventes à l’échelle locale grimper en flèche.

«Ça a complètement explosé, insiste la présidente Brigitte Beaudry. Les points de vente qui demeuraient ouverts avaient de fortes demandes, et sinon, le commerce a ligne a vraiment pris de l’importance.»

La boîte crée des livres éducatifs, des contes ainsi que des jeux pour les petits âgés de 9 ans et moins dans une panoplie de langues différentes, qu’elle distribue avec un réseau de partenaires, comme des librairies et des magasins à grande surface.

Dans cette phase achalandée, sa popularité a été si forte qu’elle a été affectée par une rupture d’inventaire.
«Les clients insistaient pour qu’on leur vende des livres usagés. Je refusais de le faire, mais devant leur insistance, on n’avait plus le choix», avoue Mme Beaudry, amusée.

Apprendre à la dure

C’est après des passages dans le monde de l’éducation et des médias que Brigitte Beaudry, qui réside à Lachine depuis une vingtaine d’années, s’est lancé dans l’industrie du livre. «La lecture, c’est une soif que j’avais besoin de transmettre, de partager aux autres», se remémore-t-elle.

Avant de lancer son entreprise actuelle, elle fondait Right Rights Book, une agence de livres qui aidait des éditeurs américains dans leur distribution et production à l’international.

Du jour au lendemain, en 2016, ses clients majeurs ont été vendus et ne nécessitaient plus ses services. «C’était carrément un drame à l’époque, on avait tout perdu financièrement, raconte Mme Beaudry. Mais avec le recul, c’était la meilleure chose qui pouvait nous arriver.»

Rapidement, l’équipe décide de créer son propre contenu, d’où le démarrage de Méga Éditions.

Profiter du boom

Bon an mal an, l’entreprise connaît une croissance exponentielle depuis sa création. D’ici la fin de l’année, elle agrandira ses locaux afin de pouvoir préparer ses commandes directement dans ses installations.

Son objectif est de doubler, voire tripler sa production au cours des prochaines années, et de concentrer ses ventes à l’échelle locale.

«Ce ne sont pas les idées qui manquent, note la coordonnatrice du marketing, Lydia Masson. Puisque nous sommes que quatre, notre défi, c’est d’en faire beaucoup en peu de temps.»

La production d’un livre numérique est également prévue. Toutefois, un virage numérique complet n’est pas dans les cartes.

«Ce n’est pas notre créneau, écarte Mme Masson. Les parents ont besoin d’enlever leurs enfants des écrans, de garder leurs yeux ailleurs.»

Le matériel éducatif de Méga Éditions est testé par des enfants de la garderie du Jardin des Hirondelles de la rue Notre-Dame avant sa mise en marché.

293

Méga éditions a fait don de 293 livres à l’organisme Entre-Parents de Montréal-Nord pendant le confinement.

Multiculturalisme

L’inclusion de personnages issus de minorités visibles est au coeur des priorités de Méga Éditions.

«Nos quatre employés sont de quatre nationalités différentes, alors il est essentiel pour nous de représenter les minorités», explique Mme Beaudry.

Cela lui procure même un avantage concurrentiel sur certains compétiteurs, estime Mme Beaudry.

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