Vols de voiture: un fléau à Lachine
Plusieurs résidents disent avoir remarqué une hausse des tentatives de vol et des vols de voiture dans l’arrondissement de Lachine. Les données du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ne permettent pas d’avoir l’heure juste sur la question, mais le poste de quartier 8 a également observé une hausse.
Judith Poulin, résidant sur la 37e Avenue depuis huit ans, s’est fait voler son Jeep Cherokee 2019 il y a quelques semaines. Elle n’a jamais retrouvé son VUS.
«J’ai ensuite prévenu mes voisins de faire attention et j’ai appris qu’une voisine s’était aussi fait voler sa voiture», raconte Mme Poulin.
Par chance, la voisine de Mme Poulin a retrouvé son véhicule. Elle a interpellé la police à temps et la voiture a ensuite été retrouvée sur une rue à proximité.
«Je connais une amie qui habite sur la 25e Avenue à qui on a aussi essayé de voler son 4Runner récemment», poursuit Mme Poulin.
Son amie a retrouvé son VUS avec la poignée brisée et la batterie complètement déchargée alors qu’il était stationné dans son entrée privée. Un voisin était à l’extérieur pour fumer une cigarette et a vu des individus qui tentaient d’ouvrir une portière du 4Runner. Ces derniers ont immédiatement pris la fuite.
Moi et mes voisins qui sont ici depuis plus de 30 ans, on n’a jamais vu ça. On entend une histoire similaire chaque jour. C’est terrible.
Judith Poulin, Lachinoise
Plusieurs stratagèmes
Sur le territoire montréalais, le SPVM enregistre plus d’une dizaine de vols de voiture chaque jour. En 2021, un total de 6572 véhicules ont été volés.
Plus souvent, les voleurs s’emparent d’une voiture pour la revendre à l’étranger. «Ce cas de figure représente la principale cause qu’on voit en raison de l’emplacement stratégique du Port de Montréal pour l’exportation outre-mer», rapporte l’agente chargée aux communications pour le SPVM Anik de Repentigny.
Cette situation s’observe également à Lachine, où plusieurs entreprises d’exportation sont présentes sur le territoire de l’arrondissement.
Ces entreprises n’ont pas l’obligation de vérifier le contenu des conteneurs. Il est également impossible pour les policiers d’effectuer des fouilles sans motif raisonnable de croire qu’une infraction est commise.
«Les entreprises coopèrent tout de même avec nous et on arrive parfois à arrêter l’exportation juste à temps. Mais la loi ne les oblige pas à nous aider», rapporte l’agent du SPVM Daniel Bourgeois.
Combattre le fléau du vol de voitures à Lachine et Montréal est une affaire complexe, car les enquêtes sont coûteuses pour le service de police. C’est pourquoi l’agent Bourgeois encourage les résidents à miser sur la prévention.