Triompher de ses difficultés pour aider les autres
Souffrant de dyslexie et d’anxiété, Sean McLean a surmonté les défis à l’école et intégré le cégep.
À 17 ans, le jeune Lachinois s’est déjà impliqué au sein du Conseil jeunesse de Lachine, dans plusieurs comités au secondaire et au cégep, et cumule les années de bénévolat dans le domaine de la santé. La santé, mentale ou physique, c’est ce qui a guidé Sean dans son cheminement.
La santé mentale au cœur de son implication
Au primaire comme au secondaire, la scolarité de Sean a été «compliquée», raconte-t-il. Il n’a reçu un diagnostic de dyslexie qu’en 6e année de l’école primaire, alors qu’il rencontrait des difficultés depuis qu’il était tout petit. «Depuis la maternelle, ils ont essayé de me diagnostiquer, mais le dossier ne suivait pas d’école en école.» En effet, Sean a changé quatre fois d’école au primaire. Au secondaire, son anxiété s’est ajoutée à son trouble d’apprentissage.
Son propre trouble de santé mentale le motive dans ses engagements au quotidien. «Ce que j’aime avec ce que j’ai vécu, c’est que je peux aider les autres», lance-t-il. En tant que secrétaire du Conseil jeunesse de Lachine, Sean aborde des initiatives sous l’angle de la santé mentale. Selon lui, le prêt d’équipements sportifs, au-delà de rendre les sports accessibles à tous, peut «briser quelques problèmes. C’est prouvé que sortir, socialiser, et faire du sport, ça aide» à améliorer sa santé mentale. En tant que responsable des réseaux sociaux du conseil jeunesse, Sean «essaie de faire de la visibilité» quant à ces enjeux.
J’essaye de m’impliquer le plus que je peux.
Sean McLean
«La raison pour laquelle la santé mentale vient en jeu, c’est parce que c’est très présent dans ma famille. Et ce n’est pas normal, surtout à l’école, qu’on se sente comme ça», estime-t-il.
Dix ans de bénévolat
À seulement 15 ans, Sean avait déjà fait dix ans de bénévolat pour la Société canadienne du cancer, motivé par son père qui avait combattu un cancer. Sean a aussi offert son aide au Club des personnes handicapées du lac Saint-Louis, et récolté de l’argent pour remplir des paniers de Noël au fil des années.
Le jeune homme concentre dorénavant son énergie sur du bénévolat dans l’événementiel pour divers comités étudiants. «J’essaye de m’impliquer de gauche à droite, c’est mon passe-temps à moi, c’est mon sport à moi», explique-t-il.
Ayant lui-même souffert à l’école, Sean aimerait aider les élèves en difficulté. «Je vois des amis qui s’épuisent mentalement avec les études, ça fait mal au cœur de voir ça», se désole-t-il. Pour lui, recevoir un diagnostic «a mis des mots sur ce qu’[il] ressentai[t]. C’était libérateur.»
Pour Sean, obtenir son diplôme d’études secondaires a été un énorme soulagement. «Ça a été cinq années super difficiles, que ce soit dans les cours ou dans ma vie personnelle, puis juste le fait d’en être arrivé là, ça a été un accomplissement. D’avoir une vie de collégien, ça m’a donné un boost». Sean est désormais déterminé à poursuivre ses études à l’université, dans le programme de baccalauréat en loisirs.