Marche contre l’austérité dans les rues de Lachine
Malgré le froid glacial, près d’une centaine de citoyens ont participé à une marche contre l’austérité, lundi après-midi, organisée par Concert’action Lachine.
«Ensemble et solidaire, pour l’action communautaire!», «Tarifier, privatiser, ce n’est pas ça notre projet de société!», «Des sous pour le social, pas pour l’évasion fiscale!», les manifestants ont scandé ces slogans dans une ambiance bon enfant en route vers le bureau du député provincial, François Ouimet.
L’objectif était d’attirer son attention sur les impacts locaux qu’ont les nouvelles politiques d’austérité du gouvernement.
Cette marche se déroulait dans le cadre d’un mouvement national d’une semaine d’actions dérangeantes.
«Nous voulons unifier toutes les luttes de Lachine parce que les politiques affectent un grand nombre de milieux, on se rassemble sous une même voix pour revendiquer, précise Marie-Jo Bard, membre du comité Concert’action. Nous proposons au gouvernement des alternatives concrètes.»
La plupart des participants proviennent de différents organismes, tels que le Carrefour jeunesse emploi, les Centres de la petite enfance et le Centre local de développement.
Des citoyens engagés
Élisabeth Pham, de Lachine, est venue marcher avec son bambin. «Ces nouvelles politiques vont avoir un impact sur la vie de nos jeunes, soutient-elle. Je marche aujourd’hui pour mon enfant. Ces mesures affectent directement les jeunes familles et la classe moyenne. Nous faisons le choix social de payer plus d’impôts pour nos services sociaux et aujourd’hui, on nous propose un système à deux vitesses, ça n’a aucun sens.»
Pour Julie-Pascale Provost, il était important de participer à ce mouvement citoyen. «On peut penser que ça ne sert à rien de marcher, mais il faut manifester notre désaccord et notre frustration. Je suis déçue du gouvernement, lors des élections rien ne laissait présager de telles mesures. Nos élus doivent nous représenter et arrêter de penser à court terme. Il y a d’autre solutions qui existent que de mettre la hache dans des services essentiels pour la communauté.»
Le groupe a laissé plusieurs lettres au bureau du député François Ouimet qui était absent lors de leur passage. La marche s’est déroulée sous escorte policière et aucun incident n’a été répertorié.