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Alphabétisation: récompensées après avoir surmonté des épreuves

Les boursières de la Fondation
En marge de la Journée internationale de l’alphabétisation, les bourses de la Fondation seront remises aux récipiendaires. Photo: Métro Média – Laurent Lavoie

Deux anciennes étudiantes de Verdun, dont une LaSalloise, ont trimé dur au cours de leur parcours scolaire, et leur persévérance a été reconnue par la Fondation pour l’alphabétisation. Dans le cadre du concours Je ne lâche pas, je gagne, elles ont reçu chacune une bourse de 1 500$.

Parmi les 202 candidatures soumises à la fondation, seules sept ont été retenues, notamment Isabelle Daigneault et Sarah Halmos-Westram. Elles ont surpassé bon nombre d’embûches pour persévérer.

La résidente de LaSalle, Isabelle Daigneault, souffre de fibrose kystique. Au courant de son secondaire, la maladie, graduellement, s’en est prise plus agressivement à plusieurs de ses organes.

«J’ai quand même continué mes études quand j’étais à l’hôpital», raconte la jeune fille hospitalisée jusqu’à trois fois par année. Aujourd’hui, elle a fini son secondaire 4.

À son arrivée au Centre d’éducation des adultes Champlain, le test de classement l’avait placé en 5e année du primaire.

Après avoir cumulé les crédits nécessaires, elle a finalement été éligible pour amorcer son diplôme d’études professionnelles (DEP) en secrétariat au Centre de formation Compétence-de-la-Rive-Sud

La fierté d’Isabelle, 25 ans, est d’essayer «d’avancer» dans son parcours scolaire «comme les gens normaux», souligne la LaSalloise.

Alors que ses études étaient payées par Emplois Québec, elle compte utiliser la bourse pour se «gâter» après toutes ces années, ou encore pour épargner. 

Inspiration

Sarah Halmos-Westram présente un tout autre parcours. En quête de soutien moral et pédagogique, elle a migré d’école en école, passant du Collège Sainte-Marcelline au Collège français de Montréal.

«Comme c’était des écoles privées, ils n’avaient pas le temps de voir ce qu’il n’allait pas, il y avait trop de jeunes», soutient-elle. 

Son passage aux établissements publics n’a pas plus fait l’affaire. C’est finalement l’école secondaire Honoré-Mercier qui a référé Sarah à L’Ancre des jeunes, à Verdun, où elle a pu avoir l’appui nécessaire pour réussir. L’organisme a comme objectif de prévenir le décrochage scolaire.

L’impact fut instantané. «Je suis passée de 0 à 80% dans pratiquement toutes mes matières», affirme-t-elle.

Ayant un trouble de déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH), elle attribue ces résultats au soutien moral du personnel, mais aussi par le fait que l’enseignement se faisait individuellement avec les professeurs. «Tu n’étais pas juste un numéro», dit celle qui réside à Côte-des-Neiges. 

Deux programmes de L’Ancre des jeunes, entrecoupés par un passage au Centre d’éducation aux adultes Outremont, ont permis à Sarah de compléter son secondaire.

Son expérience dans le système d’éducation, et le fait que son grand frère soit autiste, l’ont inspirée. Le présent boulot de Sarah consiste à venir en aide à des personnes souffrant de divers troubles du spectre de l’autisme.

Actuellement étudiante en sciences humaines au Collège international des Marcellines, la jeune femme de 21 ans compte entreprendre un baccalauréat en psychoéducation à l’Université de Montréal ou à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). 

La bourse lui permettra de payer ses études.

Parmi les 14 lauréats de l’année 2017-2018, quatre ont entamé ou terminé leur DEP et au moins quatre autres sont à divers niveaux d’études ou en emploi.

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