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Collecte alimentaire HOPE: «les gens en ont plus besoin qu’avant»

Les bénévoles de HOPE.
De gauche à droite: Wendy Biello, secrétaire, Marlene Demers, trésorière, Lisa Stivaletti, coordonnatrice de la collecte annuelle, et Rolland Schubert, président par intérim. Tous sont bénévoles pour HOPE. Photo: Adrien Banville, Métro

La banque alimentaire HOPE de LaSalle tiendra une collecte annuelle le 10 septembre prochain pour venir en aide à près de 400 familles de l’arrondissement dans le besoin, notamment aux 100 ménages qui se sont ajoutés cette année. Métro est allé à la rencontre des bénévoles dévoués de cet organisme alimenté à 100% par la générosité des LaSallois.

Les quatre bénévoles à la tête de la banque alimentaire sont réunis autour d’une table de l’arrière-chapelle de l’église St. John Brébeuf, où est basé HOPE. C’est dans ce petit local, mis à leur disposition gratuitement par l’église, qu’elles planifient la collecte de septembre, qui permettra, espèrent-elles, de recueillir les dons nécessaires pour répondre à la demande croissante d’aide alimentaire à LaSalle.

«Avant, on faisait de l’aide alimentaire d’urgence, mais maintenant, c’est rendu nécessaire de fournir des denrées de façon constante», indique, préoccupée, Lisa Stivaletti, coordonnatrice de HOPE.

«On a beaucoup de nouveaux ménages qu’on n’avait pas les années précédentes. Les gens en ont plus besoin qu’avant. Avant, c’était beaucoup des réguliers, mais on voit de plus en plus d’immigrants et de réfugiés», ajoute pour sa part Rolland Schubert, le président par intérim de l’organisme, qui évalue à près de 100 le nombre de nouveaux ménages ayant besoin d’une aide alimentaire cette année, incluant l’aide soutenue et d’urgence.

Selon la secrétaire de l’organisme, Wendy Biello, ainsi que sa trésorière, Marlene Demers, cela représenterait près de 1025 personnes par année, soit 20 familles par semaine.

Une bénévole de HOPE ramassant des denrées alimentaires dans une étagère.
La secrétaire de HOPE, Wendy Biello, assemblant un panier de denrées à donner. /CP:Gracieuseté, HOPE

Des besoins criants et pourtant croissants

«C’est incroyable qu’en 2022, encore, il y ait des gens, ici, à LaSalle, qui n’ont pas accès à de la nourriture. Aujourd’hui, [notre aide alimentaire] est devenue nécessaire. Les gens parfois me montrent leur chèque de paye et ils me disent: “Regardez combien je suis payé, regardez mon loyer… Il me reste 10$ [après l’avoir payé]”», confie Lisa Stivaletti, qui précise par ailleurs que personne n’est à l’abri d’une période financière plus difficile.

Le président de HOPE, Rolland Schubert, abonde dans le même sens. «Il ne faut jamais juger une personne si on ne connaît pas sa situation. Ça peut arriver à n’importe qui. Beaucoup ont perdu leur emploi pendant la COVID et venaient à nous en disant qu’ils en avaient besoin juste une fois. Ça arrive, et on ne jugera jamais nos clients.»

L'équipe de Hope se prépare à accueillir assez de dons pour supporter alimentairement 400 ménages.
L’équipe de HOPE se prépare à accueillir assez de dons pour supporter alimentairement 400 ménages. /CP:Adrien Banville, Métro

L’inflation étrangle les donations

L’augmentation générale du coût de la vie frappe de plein fouet le milieu communautaire, qui dépend souvent des dons pour fournir des services aux personnes dans le besoin. HOPE n’y fait pas exception. «Cette année, on a fait du magasinage. On est allé dans les entrepôts acheter [des denrées] en gros pour avoir le meilleur prix», explique le président.

Cette année, on espère y arriver, mais ce sera juste. On mise sur la générosité des gens et des entreprises de LaSalle pour y arriver.

Rolland Schubert, président par intérim de la banque alimentaire HOPE.

«Les loyers ont augmenté, la nourriture aussi. On doit vraiment s’assurer de sauver tout l’argent qu’on peut. On regarde les circulaires!», ajoute pour sa part la coordinatrice de la campagne de dons.

Les bénévoles tiennent à préciser que parmi les choses qui sont les plus difficiles à acquérir pour leur banque alimentaire figurent les couches et aliments pour bébés, lesquels sont pourtant en grande demande. «Pour les familles avec des enfants, c’est encore plus difficile; Les parents ne peuvent pas dire à leurs enfants qu’ils n’ont pas les moyens de leur payer de la nourriture, alors on essaie toujours d’avoir des aliments pour eux», ajoutent-ils.

Une collecte essentielle
Les donataires sont invités à remettre leurs dons le samedi 10 septembre aux bénévoles de l’organisme qui feront du porte-à-porte en journée, ou à déposer ceux-ci aux différents lieux de dépôt suivants, toujours le 10 septembre, avant 9h :

– Église St. John Brébeuf (777, rue George)
– Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours (7110, boul.Newman)

Dès maintenant et jusqu’au 10 septembre, les dons peuvent également être déposés aux endroits suivants:

– Bureau Accès Montréal – LaSalle (55, av. Dupras)
– Bibliothèque l’Octogone (2101, av. Dollard)
– Aréna Jacques-Lemaire (8681, boul. Champlain)
– Complexe aquatique Michel-Leduc (Aquadôme) (1411, rue Lapierre)

Les types de dons alimentaires qui sont appréciés sont les suivants:
Fruits et légumes en conserve, poisson et viande en conserve, soupes, sauces, pâtes alimentaires, riz, haricots et autres légumineuses, craquelins, biscuits, café, thé, beurre d’arachide, céréales, jus, articles pour bébés (aliments, préparation pour nourrissons, couches), articles de toilette, etc.

Il est par ailleurs essentiel de vérifier les dates de péremption des articles avant de les donner.

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