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Se plonger dans les cultures autochtones

Valérie Berthiaume devant une photo de régalia autochtone au Cégep André-Laurendeau à LaSalle. Photo: Alexis Fiocco / Métro

Pour la première fois, le Cégep André-Laurendeau tient une Semaine des cultures autochtones. Organisé par une enseignante de cet établissement laSallois, l’événement vise à donner de la visibilité à l’art autochtone et à des cultures longtemps «effacées».

Pour sa première édition, la Semaine des cultures autochtones met en avant des artistes et auteurs des nations atikamekw, innue et anishnabe ainsi que de peuples métis du Québec. Les intéressés auront l’occasion de découvrir les regalia de différentes cultures, de la littérature autochtone ainsi que plusieurs spectacles au Théâtre Desjardins jusqu’au 6 octobre.

Faire rayonner les cultures autochtones

Organisatrice de l’événement et enseignante en anthropologie, Valérie Berthiaume souhaite «faire rayonner les cultures autochtones». La programmation prévoit notamment une lecture de texte de l’auteur Michel Noël, un spectacle animé par Matiù, et des projections de films et documentaires sur des questions autochtones.

Crédit: Alexis Fiocco, Métro Média

Passionnée d’anthropologie, l’enseignante a eu l’idée de mettre en avant les cultures autochtones à l’occasion de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, qui a lieu le 30 septembre. «Les gens se rendent compte à quel point on a bafoué les cultures autochtones, et que c’est important de reprendre contact avec ces cultures», explique l’anthropologue. La Commission de vérité et de réconciliation du Canada avait donné lieu à 94 recommandations pour faciliter la réconciliation entre les peuples autochtones et non autochtones. «La Commission a ouvert les esprits, estime-t-elle. Évidemment, on est loin de la réconciliation.»

Selon elle, le Québec est une société hautement métissée qui doit rétablir le lien avec les cultures autochtones longtemps «effacées».

Une approche pédagogique

Depuis la Commission de vérité et de réconciliation, qui a pris fin en 2015, Mme Berthiaume et d’autres professeurs parlent «de la nécessité d’établir un pont avec les communautés ethnoculturelles» dans le cursus scolaire.

Si on leur donne les outils pour mieux aborder l’altérité sans préjugés, on espère que ça contribuera à former une meilleure société.

Valérie Berthiaume, enseignante en anthropologie au Cégep André-Laurendeau.

La semaine d’activités permet donc de sensibiliser les élèves au «renouveau autochtone» par la déconstruction des préjugés envers les différentes cultures. «Beaucoup d’étudiants viennent de la Rive-Sud, proche de la réserve de Kahnawake, et méconnaissent la culture autochtone», estime Mme Berthiaume.

À travers ces activités, l’enseignante souhaite «outiller» le personnel et les élèves, notamment quant au vocabulaire à utiliser pour parler des peuples autochtones.

Les élèves du cégep ont aussi pris part à l’exposition, notamment en diffusant deux documentaires réalisés en collaboration avec des communautés innues de la Côte-Nord. Le vernissage était aussi l’occasion d’annoncer que les participants au concours Cégeps en spectacle pourront désormais se produire dans l’une des langues autochtones parlées sur le territoire québécois.

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