Important contrat pour l’enlèvement de graffitis sur Le Plateau-Mont-Royal
Plus de 50 000 mètres carrés de tags seront retirés des domaines privés et publics du Plateau-Mont-Royal au cours de la prochaine année. En dépensant la somme de 445 528,13 $ à cet effet, l’arrondissement octroie le contrat le plus important de son histoire pour l’enlèvement de graffitis.
Des montants plus larges ont été investis dans le passé à l’intérieur d’une année pour contrer ce phénomène, mais sur plusieurs contrats. Il s’agit donc d’un record pour un contrat individuel, précise le conseiller de l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal, Alex Norris.
Le nettoyage de 50 000 mètres carrés de surface représente une augmentation considérable en comparaison avec ce qui a été réalisé l’année dernière. L’arrivée de la pandémie avait grandement affecté les plans initiaux. L’arrondissement avait donc pris du retard qu’il doit maintenant rattraper.
«Un des éléments qui nous a freinés l’année dernière, c’est que l’enlèvement des graffitis n’était pas considéré comme un service essentiel au début de la pandémie donc on a perdu neuf semaines de nettoyage. On a maintenant du rattrapage à faire», explique M. Norris.
La majeure partie du travail sera effectuée entre les mois d’avril et d’octobre. Toutefois, les demandes ponctuelles et/ou urgentes pour les endroits visibles et achalandés pourront être traitées durant l’hiver.
Deux techniques seront utilisées pour procéder à l’élimination des graffitis, soit le recouvrement par l’application de peinture pour les surfaces déjà peintes et l’enlèvement par l’utilisation de produits nettoyants et d’une machine à pression.
Bien que le phénomène des graffitis semble s’être intensifié au cours de la dernière année, l’arrondissement ne possède pas de données probantes venant confirmer cette impression, mentionne M. Morris. Le retard des travaux causé par les mesures sanitaires a fort probablement contribué à cette aggravation de la situation ou du moins à la faire paraître ainsi, selon lui.
Protéger les murs vulnérables
D’autres gestes sont posés afin de protéger les murs vulnérables, soutient M. Norris. L’arrondissement distribue des vignes, qui, une fois plantées, peuvent servir d’éléments dissuasifs pour les contrevenants.
Les murales représentent un autre moyen de dissuasion. Leur présence décourage souvent les tagueurs. Le programme Muralité offre d’ailleurs des subventions pour la création de murales.
D’autre part, depuis 2011, les amendes minimales pour les tagueurs sur le Plateau sont passées de 100$ à 1000$ pour les premières offenses. Pour les récidivistes, les constats d’infraction peuvent atteindre un montant de 5000$. De plus, les contrevenants peuvent aussi avoir à débourser les coûts de nettoyage dans certains cas.
Au cours de la dernière année, le nombre d’interventions policières auprès d’individus faisant des graffitis a augmenté dans l’arrondissement.