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Un diplôme en agriculture urbaine offert sur le Plateau

Agriculture urbaine
Les citoyens peuvent maintenant voter pour les projets retenus qu’ils préfèrent. Photo: Gracieuseté/Laboratoire sur l’agriculture urbaine

Le diplôme d’étude collégiale (DEC) en agriculture urbaine, qui est offert par l’Institut national d’agriculture biologique (INAB) au Cégep de Victoriaville depuis deux ans, est maintenant ouvert aux demandes d’admission à Montréal pour la première fois. Le programme sera déployé dans la métropole dès le mois d’août.

Les cours seront donnés dans l’édifice de l’école nationale du meuble et de l’ébénisterie, située au coin de l’avenue Lorimier et de la rue Masson. Tout au long des dernières années, le nombre d’entreprises procédant à une transition écologique a continué de s’accroître. Pendant la pandémie, l’engouement pour l’agriculture urbaine s’est davantage accentué, soutient le directeur de l’INAB, Normand Poniewiera.

Plus de 40% des Montréalais pratiquent l’agriculture urbaine et plus de 36 entreprises produisent sur le territoire. L’arrivée de la nouvelle formation collégiale vise à rendre cette pratique plus accessible.

L’INAB offre au cégep de Victoriaville le DEC en Gestion et technologies d’entreprise agricole (GTEA), qui est réparti en quatre profils, soit production animale, production légumière, production fruitière biologique et agriculture urbaine. Le dernier de ces volets est celui qui fait son entrée à Montréal.

Plusieurs avenues disponibles

Les thèmes abordés dans les cours de la formation sont entre autres les territoires et environnements urbains, les différentes réglementations, l’apiculture urbaine et l’élevage d’insectes. En sortant de l’école, les diplômés ont le choix de travailler pour de grandes entreprises telles les Fermes Lufa ou encore d’en partir une eux-mêmes, mais certains préfèrent emprunter des voies différentes.

«On a des élèves qui vont vouloir décoller leur propre entreprise et d’autres vont choisir de travailler pour une municipalité ou un organisme. Il existe plusieurs formules. Notre objectif c’est de répondre aux besoins de nos élèves», soutient M. Poniewiera

En élaborant des plans d’action en agriculture urbaine, plusieurs municipalités se sont aperçues de l’éventail d’options qui s’offraient à eux.

«Les municipalités réalisent qu’ils peuvent intégrer plusieurs éléments dans leur façon de faire leur développement urbain. Au lieu d’avoir tout le temps que du gazon, il y a moyen de proposer autre chose», mentionne M. Poniewiera.

Transposer cette formation à Montréal est une bonne décision, selon le président du Laboratoire sur l’agriculture urbaine (AU/LAB), Eric Duchemin. Ce dernier a même servi de conseiller à la création du programme.

«Le programme a été lancé il y a deux ans et depuis le départ, je dis qu’il devrait être donné à Montréal. C’est donc une bonne nouvelle pour le développement de l’agriculture urbaine de la ville», partage M. Duchemin.

L’effervescence de l’agriculture urbaine n’apporte que du bien, selon lui. En plus de verdir la métropole, elle crée de l’économie circulaire alors que les fermes réutilisent certains des déchets des unes et des autres, qui leur servent de ressources.

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