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Tiing: un service de cagnotte en ligne fondé par des jeunes du Plateau

Une personne utilise la plateforme Tiing sur son cellulaire. Photo: Gracieuseté/Tiing

Fondée en 2018, l’entreprise montréalaise Tiing, qui offre un service de cagnotte en ligne permettant la collecte de fonds pour diverses occasions, a vu sa popularité augmenter depuis l’arrivée de la pandémie. La fintech a récemment atteint le cap du million de dollars collecté par ses utilisateurs.

Trois jeunes entrepreneurs sont derrière l’initiative. Le nom de leur plateforme leur est venu naturellement, partage le cofondateur, Nicolas Goutaudier.

«Tiing représente le bruit d’une pièce de monnaie qui tombe. C’est comme cela qu’on a trouvé le nom», mentionne-t-il.

Tiing, dont le siège social est situé dans Le Plateau-Mont-Royal, a été utilisé par plus de 25 000 personnes au Canada en deux ans et demi d’existence.

Au départ, les utilisateurs créaient des cagnottes pour souligner différents événements, tels que des anniversaires, des mariages, des départs à la retraite et des fêtes de naissance. La plupart du temps, des cadeaux étaient offerts grâce aux fonds.

Différentes possibilités

Avec le temps, de plus en plus de personnes ont commencé à se servir de la plateforme afin d’amasser de l’argent pour des causes les touchant.

Cet aspect de sociofinancement se rapproche de ce qui est fait sur le populaire site de collectes de fonds GoFundMe. Cependant, en se concentrant principalement sur l’idée des cadeaux communs, Tiing se différencie, affirme M. Goutaudier. De plus, les cagnottes sont privées, à moins que les organisateurs en décident autrement. Seulement, les personnes ayant accès au lien peuvent visiter la page d’un projet et y contribuer.

Tiing a pris de l’ampleur dans le contexte de pandémie. Depuis plus d’un an maintenant, les gens se retrouvent beaucoup plus souvent à la maison qu’avant et plusieurs événements se déroulent en virtuel plutôt qu’en présentiel. La cagnotte en ligne est donc devenue une option simple et attrayante. Ainsi, sa popularité a grimpé.

«Les rassemblements physiques ne pouvant avoir lieu, la collecte d’argent en ligne a gagné en popularité ces derniers mois. Il s’agit d’une façon de participer à un événement et d’y contribuer même de loin», souligne M. Goutaudier.

Flexibilité

En démarrant une cagnotte, il n’est pas obligatoire de fixer un objectif en ce qui concerne le montant à atteindre. Il n’est également pas nécessaire de respecter une date de tombée précise. L’organisateur peut décider de fermer sa cagnotte quand bon lui semble.

Quant au fonctionnement des transactions, l’entreprise montréalaise travaille avec la plateforme de paiement Stripe. Celle-ci s’assure de la sécurité des dépôts et retraits.

Pour chaque contribution, Tiing retient un dollar de frais, et ce, peu importe le montant contribué, qu’il soit bas ou élevé. Une somme précise a été établie afin de simplifier les choses pour les clients. D’autres acteurs du marché prennent plutôt un pourcentage de tout montant déposé, explique le cofondateur.

Lorsqu’une cagnotte est fermée et que l’organisateur retire son argent, Tiing retient 4% sur le montant total.

«On est les moins chers du marché», affirme M. Goutaudier.

Pendant la pandémie, une personne a lancé une cagnotte pour les aides-soignants. Grâce aux quelques milliers de dollars récoltés, plusieurs pizzas ont pu être livrées au personnel de quelques hôpitaux.

Projets

En 2021, Tiing envisage de créer des partenariats porteurs avec des commerces et des marques locales. L’argent récolté par le biais d’une cagnotte pourra donc être dépensé directement chez des partenaires. En choisissant cette option, la commission sera gratuite. Les frais de 4% ne seront donc pas appliqués. C’est le commerce qui devra donner une part à Tiing après vente.

«C’est une façon de contribuer au développement de l’économie locale et de valoriser les enseignes qui nous tiennent à cœur», soutient le cofondateur de l’entreprise.

D’ici la fin de l’année, Tiing compte élargir ses horizons en rendant sa plateforme accessible aux États-Unis.

Une personne sur quatre contribuant à une cagnotte en crée une elle-même à l’intérieur des six mois qui suivent, partage M. Goutaudier.

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