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Propriétés de luxe: importante augmentation des ventes

Une propriété de luxe à vendre dans Le Plateau-Mont-Royal (avenue Coloniale). Photo: Dominic Gildener/Métro Média

Au cours de la dernière année, les propriétés de luxe se sont très bien vendues dans Le Plateau-Mont-Royal et ailleurs au Québec. La tendance pourrait se maintenir jusqu’à ce que les choses se stabilisent dans la nouvelle normalité, selon la firme JLR solutions foncières.

Duplex, triplex, condos et maisons:  près de 140 propriétés du Plateau sont actuellement affichées à un prix de 1 M$ ou plus sur le site de vente immobilière Centris. Celles-ci entrent toutes dans la catégorie luxe. À travers ces immeubles. En ce moment, un terrain situé sur la rue Rachel Ouest y est en vente pour 3 500 000$. Il s’agit de l’annonce au coût le plus élevé de l’arrondissement, suivi d’un triplex sur le boulevard Saint-Joseph Est affiché à 2 990 000$.

Depuis l’arrivée de la pandémie, le marché des propriétés de luxe prospère. En 2020, 2402 unifamiliales, copropriétés ou chalets ont été vendus à plus de 1 M$, selon un rapport de la firme JLR solutions foncières. Par rapport à 2019, ce chiffre représente une hausse de 50%. Le phénomène est répandu partout dans la province, même si la majorité des propriétés vendues sont situées dans la région métropolitaine de Montréal.

En 2020, la résidence la plus chère a été acquise pour 18 M$ au Québec. Au cours de l’année dernière, le prix médian des résidences unifamiliales de luxe était de 1 350 000 $ et celui des copropriétés de prestige était de 1 239 400 $.

L’unité la plus chère d’une superficie de 410,3 m² a été acquise dans l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal pour une somme de 4 750 000 $.

Jusitifications

En général, les propriétés de luxe peuvent rester sur le marché pendant plusieurs mois, voire des années. Cependant, depuis le début de la pandémie, elles se vendent beaucoup plus rapidement. Cette montée en popularité et les récentes tendances de ce marché s’expliquent de quelques façons, selon une économiste de JLR, Katherine Torres.

«Plus les prix augmentent, plus le nombre de propriétés qui entrent dans la catégorie luxe (1 M$ et plus) augmente», explique-t-elle.

La demande continue d’augmenter alors que l’offre est faible. Cette demande grandissante fait donc grimper les prix.

Les propriétés de luxe sont plus convoitées en raison du faible taux d’intérêt, mais aussi parce que les acheteurs de propriétés de luxe investissent généralement dans le marché boursier. L’année dernière, le SP500 a enregistré de très bonnes performances en produisant plus de 15% en matière de rendement. Ainsi, les plus gros investisseurs ont accumulé des gains importants, soutient Mme Torres.

De plus, en temps de pandémie, les besoins ont changé. Le télétravail a fait en sorte que les personnes à hauts revenus passent plus de temps à la maison. Ils exigent donc plus d’espace et de luxe. La plupart d’entre eux ont acheté une seconde résidence dans des zones éloignées pour répondre à ce besoin.

Les gens se soucient énormément de leur santé en ces temps difficiles. Les propriétés dotées de grands espaces verts ou d’équipements de loisirs sont recherchées puisqu’elles représentent un moyen permettant aux propriétaires de maintenir une bonne santé mentale, convient JLR.

La tendance pourrait se poursuivre tout au long de l’année 2021 ainsi qu’au début de 2022 étant donné que de nombreuses personnes continueront de travailler à la maison. Néanmoins, les acheteurs pourraient avoir du mal à entretenir une deuxième propriété à long terme et la demande pour les propriétés de luxe pourrait alors diminuer, conclut Mme Torres.

Marché local

Selon le courtier immobilier de Re/Max du Cartier Yanick Sarrazin, qui a lui-même vendu quelques propriétés de luxe dans Le Plateau-Mont-Royal en 2020, il n’y a pas de surenchères sur le marché pour les résidences vendues pour plus de 1 M$.

«Il n’y a pas vraiment de surenchères dans le marché de luxe. Les propriétés sont déjà fixées à des prix assez élevés», affirme-t-il.

Même si le marché se porte très bien, les propriétés de luxe occupent une place marginale dans l’ensemble du marché immobilier de l’arrondissement, affirme-t-il.

Pour sa part, M. Sarrazin n’a pas constaté une hausse significative en popularité pour ce type de propriétés au cours de la dernière année.

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