Le berger allemand euthanasié
Redaction - TC Media
Catherine Bouchard
L’arrondissement Le Plateau-Mont-Royal a rendu sa décision le 27 mai dernier. La propriétaire de la bête a décidé de respecter cette recommandation de l’administration locale. La bête est donc décédée, ce matin(29 mai), à la SPCA, aux frais de l’arrondissement. « On a fait une évaluation du contexte dans lequel est survenue la morsure et non du chien en lui-même », souligne la chargé aux communications de l’arrondissement, Catherine Piazzon.
La propriétaire de l’animal s’est aussi vu remettre deux contraventions, soit une pour morsure et une autre pour ne pas avoir tenu son chien en laisse, totalisant une amende de 600 dollars.
Le droit à la vie
Pour la spécialiste en éthique animale du Centre de recherche en éthique de l’Université de Montréal, Valéry Giroux, l’euthanasie est une option trop souvent envisagée avec les chiens. « On ne reconnait aucune responsabilité morale aux animaux. Ainsi, on ne peut, en théorie, pas les tenir responsable de leurs gestes. Ça m’apparait donc injuste de le mettre à mort, de façon générale. Je me demande si exiger que le chien, ayant blessé la petite fille, porte en tout temps, sur la voie publique, une muselière n’aurait pas été une meilleure solution. Je ne connais pas ce cas particulier, mais trop souvent, une approche spécisme est utilisée dans ce genre de cas », mentionne la chercheuse. La spécialiste mentionne que dans un monde idéal, un système existerait, comme pour les humains, afin de reconditionner les animaux délinquants et de les réinsérer dans la société. « Souvent, ces chiens paient pour le comportement de leur propriétaire. Ça apparait injuste. Il faudrait donner certains droits fondamentaux aux animaux, tel que le droit à la vie par exemple », conclut Mme Giroux.
À lire également:
–Une fillette attaquée par un chien: La mère sonne l’alarme
–Un espace clôturé dans le parc Baldwin
–Des propriétaires réclament la liberté pour leur animal
Articles récents du même sujet
