Navette de l’âge d’or : un service essentiel
Les navettes de l’âge d’or sont un service offert par la Société de transport de Montréal (STM) qui se promènent entre des secteurs résidentiels et différents lieux importants du quartier, comme les centres communautaires et commerciaux. Le Flambeau est monté à bord pour sonder leur popularité et l’appréciation citoyenne.
C’est accompagné de son chroniqueur Jim Orrell que le Flambeau a essayé le service de navette de l’âge d’or de la STM. Qui de mieux placé que le rédacteur de La Jungle à Jim pour engager la conversation et tisser des liens avec les usagers?
Nous sommes montés dans la navette 259 Mercier-Ouest, qui circule les mardis et jeudis en dehors des heures de pointe. Accueillis chaleureusement par la chauffeuse, celle-ci nous a expliqué la routine de ce poste particulier. «C’est un beau service, confie-t-elle. Des gens disent que sans ça ils ne sortiraient pas.»
Les chauffeurs proviennent du transport adapté, ces autobus munis d’une plateforme élévatrice qui servent les clientèles à mobilité restreinte. Les navettes or n’ont pas d’ascenseur, mais 23 sièges plus confortables que dans les autobus ordinaires. Certaines navettes sont climatisées et leur tarif est le même qu’un titre de transport standard.
Un sentiment de sécurité
La chauffeuse voyage une vingtaine d’usagers par jour. Elle les connait par leur prénom et affirme leur apporter un sentiment de sécurité. «Beaucoup n’aiment pas prendre le métro», dit-elle. Quand elle les dépose à destination, elle communique avec eux pour savoir si elle les ramène lors de son prochain passage. Au besoin, elle leur donne l’heure du retour. Impressionné, Jim est surpris par ce service personnalisé, qui est très différent de l’expérience de transport en commun régulier.
«Je ne m’attendais pas à ce que ça soit aussi individualisé. Ça leur permet de sortir, de briser l’isolement, c’est important! C’est très bon pour la santé mentale.»
— Jim Orrell
Une première cliente s’est rendu à la paroisse Saint-Donat. Elle apprécie le service de navette qui lui permet de sortir de chez elle, faire des activités et parfois des commissions. On en embarque une autre au Centre Domaine. À 63 ans, elle s’occupe de sa mère âgée et utilise l’autobus spécialisé pour lui rendre visite et faire ses courses. Elle débarque au Symbiose, une résidence pour retraités autonomes.
Ambiance conviviale
À l’arrêt en face des Habitations à loyer modique (HLM) Longue-Pointe, quatre utilisateurs montent, dont deux à mobilité restreinte. Certains se rendent au centre d’achat. L’ambiance est à la rigolade dans la navette, les usagers discutent et prennent des nouvelles.
Parmi ceux-ci, M. Lebel nous salue et souhaite livrer un message important : il aimerait avoir accès à la navette cinq jours par semaine. La 259 passe seulement deux jours, les trois autres journées étant desservies par la 258 Hochelaga-Maisonneuve. Malheureusement, le trajet de cette dernière n’arrête pas près du HLM. «Si la 258 passait par chez nous, j’aurais du service cinq jours», dit-il.
Arrivés à destination, en s’approchant de l’arrêt doré spécifique aux navettes de l’âge d’or, une cliente attend le transport et envoie la main à notre chauffeuse. «C’est Mimi, je l’ai emmené ce matin. Elle va me jaser ça sur le chemin du retour», émet la chauffeuse, empreint de bienveillance, comme si elle parlait d’une amie de longue date.
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