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L’Académie du ballet métropolitain s’installe dans Hochelaga-Maisonneuve

Photo: Nicolas Ledain / TC Media

École de danse classique, l’Académie du ballet métropolitain (ABM) a acheté un local sur la rue Sainte-Catherine, à proximité du théâtre Denise-Pelletier. L’ouverture est prévue au mois de juillet.

Puisque l’année 2018 va être celle des dix ans de l’ABM, cette école de ballet a décidé de marquer l’événement en s’offrant un local presque trois fois plus grand que celui dans lequel elle exerce actuellement. Dans les prochains mois, elle va donc quitter son établissement en face du métro Frontenac pour s’installer sur la rue Sainte-Catherine dans Hochelaga-Maisonneuve. Ce déménagement va permettre à l’ABM de passer de deux à cinq studios et de diversifier son activité en offrant des cours de Modern Jazz, danse contemporaine, waacking, hip-hop, mais aussi de yoga et Pilates.

«Le ballet reste la base, mais les autres danses vont apporter une autre couleur et une autre dynamique. C’est bien de se diversifier et d’arriver dans un quartier en offrant d’autres types de danse», fait valoir Alexis Simonot, directeur artistique et pédagogique de l’ABM.

Cet ancien danseur des Grands Ballets Canadiens s’est orienté vers l’enseignement de sa discipline il y a une dizaine d’années après une blessure au genou. Il a cofondé l’ABM avec Erwan Delahaye, un ami qui avait de l’expérience en finance et en administration. Les deux hommes sont aujourd’hui à la tête d’une académie qui accueille entre 160 et 170 élèves, dont un programme Danse-études en partenariat avec l’école Wilfrid-Bastien, le Collège de Montréal et l’École Antoine-de-Saint-Éxupéry.

Pour continuer à évoluer et à former de jeunes Montréalais, M. Delahaye estime qu’il était nécessaire de se doter d’un espace plus grand.
«On avait vraiment un problème d’espace, on commençait à refuser des gens. L’expression du corps prend beaucoup de mouvement et demande de la place», détaille le directeur administratif de l’ABM.

Avec ce nouveau local, cette école de danse ambitionne notamment de développer sa propre compagnie pour servir de tremplin à ses talents.

Intégration dans le quartier
Le nouvel emplacement de l’ABM a aussi été réfléchi par les deux cofondateurs de l’académie. Puisque plusieurs de leurs élèves viennent déjà du quartier et que le secteur de la rue Sainte-Catherine est voué à une redynamisation artistique et culturelle, Hochelaga-Maisonneuve s’est imposé comme un choix rationnel.

«Ce qu’on recherche, c’est d’être une valeur contributive pour le quartier. Dans l’ouest, il y a déjà beaucoup d’écoles de danse et plus on va dans l’est, plus c’est difficile. On a aussi vu que Hochelaga avait une porte ouverte et la rue Sainte-Catherine est un beau challenge à redorer. En plus, on sent que le nouveau maire est sensible à la culture», se réjouit Erwan Delahaye.

L’ABM a notamment l’intention de développer des partenariats avec des commerçants et organismes du quartier dès son installation dans son nouvel espace. L’ouverture officielle est prévue le 9 juillet 2018.

D’ici là, pour fêter les dix ans de l’Académie, un grand spectacle anniversaire aura lieu le 22 juin 2018 au Théâtre Mirella et Lino Saputo du Centre Leonard-de-Vinci.

La nouvelle Académie du ballet métropolitain va prendre la place de la Maison des Encans au 4487 Sainte-Catherine Est. Pour contacter l’ABM, rendez-vous sur le site abm-ballet.com.

Un milieu très compétitif
L’Académie du ballet métropolitain (ABM) propose des cours loisirs pour adultes et enfants, mais une grande partie de sa mission est de former la relève artistique québécoise par son programme Danse-Études. En dix ans, l’ABM a notamment envoyé des jeunes vers les plus grandes écoles de ballet du monde comme celles du Bolshoi, de l’Opéra de Paris ou du Royal Ballet de Londres. Un de leurs anciens élèves est aussi membre de la Compagnie Marie Chouinard et deux autres sont dans le corps des Grands Ballets Canadiens dans le cadre du spectacle Casse-Noisette. Cette académie revendique une approche rigoureuse et une recherche de l’excellence. «Il n’y a pas beaucoup de places, il faut être motivé et vouloir travailler fort. On va dire les choses comme elles doivent être dites, car c’est dur pour le corps et le mental et c’est sacrifier une partie de son enfance et de son adolescence. Il ne faut pas faire cela pour rien», affirme Alexis Simonot, le directeur artistique.

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