Plus de 2,5 M$ pour aider à améliorer la sécurité alimentaire à Montréal
La Cuisine Collective Hochelaga-Maisonneuve (La CCHM) et Les Fourchettes de l’Espoir dans Montréal-Nord recevront respectivement près de 234 245$ et 59 415$ du Fonds des infrastructures alimentaires locales (FIAL).
Un total de 30 projets d’organismes locaux sans but lucratif se partagent ainsi plus de 2,5 M$ pour améliorer la sécurité alimentaire à Montréal.
L’annonce a été faite le 12 juillet lors d’une visite à La Cuisine Collective Hochelaga-Maisonneuve en présence de la ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, Marie-Claude Bibeau, la députée d’Hochelaga, Soraya Martinez Ferrada, et le député de Bourassa, Emmanuel Dubourg.
Le directeur général de La CCHM, Benoist De Peyrelongue, était très heureux que cette annonce se fasse devant ses locaux et que les caméras soient braquées sur son organisme.
«C’est bon pour l’équipe et pour le rayonnement de l’agriculture urbaine de passer à une coche au-dessus sur la capacité et la quantité de production. C’est génial pour la transformation de l’est de Montréal.»
Il ajoute que l’implication des instances fédérales permet cette production d’envergure tout en favorisant localement, la création d’emplois de qualité.
Le projet de La CCHM consiste à établir une ferme urbaine, y compris l’installation de deux nouvelles serres ainsi que l’achat d’équipement horticole. Les produits cultivés à la ferme seront intégrés aux paniers alimentaires distribués aux familles en difficulté du quartier ainsi que dans les marchés solidaires locaux, une quarantaine de cuisines collectives et une dizaine d’habitations à loyer modéré (HLM).
Engagement et diversité
Mme Bibeau se dit impressionnée par la visite de La CCHM, de voir l’engagement des gens et l’envergure de l’organisation.
«Cette entreprise sociale agit au niveau de l’intégration à la communauté, amène une diversité de personne à travailler au sein de l’organisation ou à faire du bénévolat. Elle développe des compétences alimentaires, mais aussi des compétences en entreprenariat.»
La ministre souligne que La CCHM ne fait pas uniquement des efforts dans le domaine de l’autonomie alimentaire, mais aussi dans celui de l’autonomie financière.
«Si la Covid nous a laissé quelque chose de bon, ç’a été de prendre conscience à quel point le travail de nos producteurs agricoles est important, à quel point c’est un travail essentiel, mais aussi qu’on a la capacité, même en ville, de s’outiller mieux, de pouvoir produire et contribuer à bâtir ce mouvement de solidarité et ces compétences associées à l’alimentation dans nos communautés, ajoute Mme Bibeau. Ça peut se faire à grande échelle, mais ça peut se faire aussi à un niveau plus communautaire, plus solidaire qui a des vertus alimentaires et sociales.»
Soraya Martinez Ferrada va dans le même sens, mettant l’accent sur la souveraineté alimentaire, qui permet «de faire de plus en plus d’aliments qui vont être accessibles à la population la plus vulnérable.»
Fourchettes de l’Espoir
La somme investie dans le projet des Fourchettes de l’Espoir, permettra dans leur cas l’achat de nouvel équipement de cuisine, notamment une batterie de cuisine et des ustensiles ainsi que d’électroménagers, tels qu’un mélangeur, un lave-vaisselle et un four intelligent.
Le député de Bourassa, Emmanuel Dubourg, explique que cet organisme est très présent dans son comté et qu’à l’instar de La CCHM, fait de la cuisine «pour servir les gens» et favoriser la sécurité alimentaire.
«Il y a des jeunes enfants que Les Fourchettes de l’espoir prend le temps de former».
La fondatrice et directrice de l’organisme, Brunilda Reyes, fait un travail extraordinaire, selon lui.