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Le cri du cœur du milieu communautaire

Sept DG d’organismes communautaires de MHM : Benoist De Peyrelongue de La CCHM, Isabelle Perreault de Répit Providence, Joelle McNeil de L’Antre Jeunes Mercier-Est, Sylvie Boivin de L’Anonyme, Carole Brière du CCH, Miriam Morin du Chic Resto Pop et Isabelle Dauplaise du GCC La Violence, ainsi que du Centre des jeunes Boyce-Viau. Photo: Jason Paré, Métro Média

Après 20 mois de pandémie, les organismes communautaires sont sur le point de craquer. Pénurie de main-d’œuvre, perte d’expertise et manque de financement mettent en péril ce milieu offrant des services de proximité.

C’est le cri du cœur que lancent huit organismes de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve.

«Ce qu’on demande, c’est la reconnaissance de travail effectué et qu’on soit en mesure de bien rémunérer notre monde pour être plus compétitif sur le plancher, garder notre main-d’œuvre, pour offrir un service adéquat à notre clientèle qui en a bien besoin», résume la directrice générale du Centre communautaire Hochelaga (CCH), Carole Brière.

Malgré le rôle primordial que ces organismes ont joué pendant la crise pandémique, ceux-ci ne sentent pas que l’impact de leur travail est suffisamment reconnu.

Financement à la mission

Unanimement, les personnes à la tête de ces organismes, réunies lors d’une rencontre dans les locaux de La Cuisine Collective Hochelaga-Maisonneuve (La CCHM), réclament un meilleur financement à la mission. Selon elles, le financement par projet ne permet pas d’assurer une sécurité d’emploi et un salaire décent à leur équipe et ajoute une lourdeur administrative au détriment des services offerts à la population.

Pour Joelle McNeil, directrice générale de L’Antre Jeunes Mercier-Est, une hausse du financement à la mission permettrait de respecter l’autonomie des organismes.

«Avec du financement à la mission, c’est un témoignage de la confiance que les bailleurs de fonds nous portent qu’on ne va pas utiliser l’argent pour s’acheter une nouvelle voiture, mais bien pour augmenter et améliorer les services qu’on offre aux citoyens», explique Mme McNeil.

Un milieu agile

La directrice générale de Répit Providence, Isabelle Perreault, rappelle que le milieu communautaire emploie énormément de personnes, travaillant directement sur le terrain et offrant des services de proximité, pas nécessairement comblés par le réseau public.

Contrairement à ce dernier, le milieu communautaire a la capacité et l’agilité à se virer sur un dix cennes, pour répondre à des besoins ponctuels et spontanés, ajoute la directrice générale de L’Anonyme, Sylvie Boivin.

«On n’a pas un gros paquebot à virer de bord», dit Mme Boivin, mentionnant qu’elle a choisi de travailler dans le milieu communautaire pour ces raisons.

Le directeur général de La CCHM, Benoist De Peyrelongue, reproche aux élus de déterminer les projets financés selon la mode du moment, ce qui ne permet pas d’assurer la pérennité des programmes offerts par leurs organismes.

M. De Peyrolongue souhaite donc que le politique pense à long terme et à du financement durable, afin entre autres, de ne pas perdre l’expertise des employés formés au sein de leurs organismes.

Il précise en revanche que malgré leur demande pour une hausse du financement à la mission, il ne souhaite pas pour autant que cesse le financement par projet, puisqu’il demeure pertinent et adapté à certains besoins.

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