Pancartes vandalisées, antidémocratique
« Un site qui fait la promotion d’un acte illégal, je ne peux pas cautionner ça. Je ne pense pas que se soit quelque chose à encourager. Je crois que les gens peuvent faire un choix éclairé aux élections. S’ils ne nous aiment pas, ils peuvent voter pour quelqu’un d’autre ou annuler leur vote [ils ne sont pas obligés de vandaliser des pancartes pour montrer leur cynisme de la politique]. C’est une façon de s’exprimer, mais il y a d’autres façons », fait valoir le candidat libéral, David Provencher.
« C’est dommage, surtout pour la dizaine de bénévoles qui ont installé des pancartes sous le froid glacial d’une nuit du mois de mars. Je pense surtout à eux qui ont mis leur temps et énergie. Ça m’attriste. Je trouve cela déplorable que certaines personnes se donnent le défi de scrapper des pancartes, mais ça fait partie du jeu », souligne le candidat solidaire, Alexandre Leduc.
Peut-être pour éviter de voir son visage affublé d’un œil de pirate ou autres barbouillage, la candidate péquiste, Carole Poirier, a fait installer ses pancartes à plusieurs mètres de hauteur. La plupart sont accrochées au-dessus des feux de signalisation, les rendant presque impossible de gribouiller rapidement et facilement une affiche.
Tradition
Se faire insulter ou noircir le visage sur une affiche est devenue une tradition dans une campagne électorale. Même si l’acte est illégal, les élus ne se sentent pas visés.
« Chaque élection, c’est comme ça. Il y en a moins que lors de la campagne de 2012 », indique le candidat libéral, David Provencher.
« C’est une situation à laquelle il faut s’attendre. Si ça nous atteint, c’est peut-être parce qu’on n’est pas à la bonne place », ajoute le candidat solidaire, Alexandre Leduc.