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Cohabitation entre l’usine Lallemand et les citoyens: un enfer pour des Hochelagais

Depuis l’incendie survenu dans la chambre électrique de l’usine Lallemand, le 8 juin, ses voisins vivent dans un environnement néfaste pour leur qualité de vie, mais aussi pour leur santé. Pour établir un pont entre la compagnie ainsi que les résidents, et pour avoir l’heure juste, les élus municipaux ont organisé une séance d’information, le 3 juillet.

« C’est une situation urgente et temporaire. Nous sommes ici pour trouver des moyens de la ramener à la normale », déclare le conseiller de Hochelaga, Éric Alan Caldwell, instigateur de la séance.

Depuis maintenant plusieurs semaines, les voisins doivent composer avec la présence de génératrices industrielles qui alimentent l’usine en électricité. Le bruit, les vibrations ainsi que les émanations de gaz de celles-ci les indisposent.

« Je ne dors plus. Je dois fermer les fenêtres constamment et avec les chaleurs qu’on a, c’est invivable. Les élus n’auraient jamais dû permettre l’installation des génératrices », soutient un résident de la rue Darling.

« C’est un manque de respect pour nous. Je suis enceinte et je respire la pollution émanant des génératrices, mais aussi des camions-citernes. Je ne peux pas dormir à cause du bruit. C’est intolérable », ajoute une citoyenne.

Une cinquantaine de Hochelagais ont assisté à la rencontre entre les représentants de l’arrondissement et ceux de l’usine Lallemand pour tenter de rétablir la situation.

« Nous nous excusons de tous les désagréments. Nous tentons de mettre en place des mesures pour réduire les inconvénients le plus vite possible », souligne Jean-François Lejeune, directeur des opérations chez Lallemand.

 

Une relation à bâtir

Les problèmes de cohabitation ne sont pas nouveaux entre Lallemand et les voisins.

« Ça fait quatre ans que j’habite dans le secteur et je suis inquiet pour la qualité de l’air. Il y a toujours des odeurs et j’ignore ce que je respire », mentionne Jean-Philippe, un locataire.

« Tous nos arbres sont noirs. Il y a des vapeurs et de la bruine qui se déposent sur nos véhicules. Ça n’a pas de bon sens », ajoute un résident de la rue Préfontaine.

Voyant les récriminations s’empiler, le conseiller de Hochelaga a décidé de poursuivre les rencontres entre des représentants de la compagnie ainsi que des citoyens.

« Je constate que la situation est pourrie depuis des années. Il faut s’y attaquer. Nous avons ouvert, ce soir, les canaux de discussion. Nous avons du pain sur la planche », soutient M. Caldwell.

« Nous voulons travailler sur des solutions. En nous mettant au courant des désagréments, nous pourrons les régler plus rapidement. Nous espérons que cet événement malheureux nous permettra de créer de bons liens avec nos voisins et de vivre en harmonie avec eux », souligne M. Lejeune.

 

Le retrait des génératrices

La dernière génératrice a été enlevée le 11 juillet, soit sept jours avant la date prévue. 

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