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Montréal-Nord sous les projecteurs

Christine Black, mairesse de Montréal-Nord
Christine Black s’est prononcée sur l’escalade des violences dans son arrondissement. Photo: Gracieuseté/Tout le monde en parle

L’escalade de la violence armée dans l’est de la métropole a été l’un des enjeux de l’heure abordés sur le plateau de Tout le monde en parle, dimanche dernier, alors que Christine Black, mairesse de Montréal-Nord, et l’activiste Will Prosper étaient parmi les invités de Guy A. Lepage.

Dans la foulée de l’assassinat de Meriem Boundaoui, cette adolescente de 15 ans abattue récemment dans le nord-est de Montréal, la question de l’accroissement de la présence policière dans ce secteur de la ville a été évoquée.

«On pourrait mettre un policier à chaque coin de rue, ça n’aurait pas évité un évènement comme celui qui est arrivé à Meriem», a affirmé M. Prosper.

Favorable au définancement de la police, M. Prosper s’est prononcé contre le renforcement policier à Montréal-Nord. Plutôt, cet ancien policier souhaite qu’un combat soit mené au niveau des «enjeux de fond». La pauvreté, les inégalités et les logements insalubres doivent être adressés directement afin de s’attaquer à la violence dans l’arrondissement, a-t-il souligné.

Christine Black, quant à elle, était plutôt d’avis qu’un certain calme devait être rétabli dans l’arrondissement avant de songer à appliquer de telles mesures.

«Les effets du travail social peuvent prendre quelques années. S’il y a moins d’intervention avec des armes dans les rues, à ce moment-là on viendra parler du définancement de la police», a-t-elle affirmé.

Investissements immédiats

Si les deux intervenants ont présenté des divergences dans leur l’approche de la problématique, chacun reconnaît la nécessité d’agir rapidement à Montréal-Nord.

Pour Christine Black, la crise de sécurité et de santé publique actuelle met en lumière les vulnérabilités de son arrondissement.

Auparavant intervenante jeunesse, Mme Black soutient que «ça prend un gros morceau d’investissement» notamment dans le milieu de la santé, des infrastructures et du milieu communautaire. Elle indique que tous doivent mettre la main à la pâte vu l’urgence de la situation.

En clôture d’entrevue, Will Prosper s’est finalement dit inquiet à propos des jeunes de Montréal-Nord. «On hypothèque notre avenir. Si on prenait 10% du budget de la police, on pourrait faire des miracles dans notre communauté», a-t-il conclu.

Montréal-Nord est affligée par une série d’évènements violents au cours des derniers mois.

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