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Une pétition pour s’attaquer à la violence dans Montréal-Nord

Des mères de famille de Montréal-Nord marchent en mémoire d’Abderrahmane Hadj-Ahmed le 2 novembre 2020.
Des mères de famille de Montréal-Nord marchent en mémoire d’Abderrahmane Hadj-Ahmed le 2 novembre 2020. Photo: Collaboration spéciale/Signé Arist

Des mères de famille de Montréal-Nord qui dénoncent la violence dans leur quartier depuis la mort d’Abderrahmane Hadj-Ahmed, assassiné dans une fusillade en 2019, encouragent à présent la population à joindre leur combat. Jeudi, une pétition exigeant l’amélioration des conditions sociales et économiques à Montréal-Nord était portée à l’Assemblée nationale.

Le nord-est de la métropole a été durement secoué au cours des derniers mois par une flambée de violence, emportant avec elle, entre autres, les jeunes Meriem Boundaoui et Jesse Dave Chatelier.

El Yakout Choukrad, du comité Mamans contre la violence, milite pour des actions transformatives dans son quartier. Inquiétée par la vague de violence autour de son domicile, elle préfère réduire au maximum les sorties de ses enfants.

«On n’a plus confiance du tout. Mes enfants veulent déménager, mais je n’en ai pas les moyens», confie-t-elle.

Aux côtés d’une dizaine d’autres mères et de l’organisme Paroles d’excluEs, Mme Choukrad a conçu la pétition maintenant affichée sur le site web de l’Assemblée nationale. La députée de Bourassa-Sauvé, Paule Robitaille, s’est chargée de parrainer l’initiative.

«Montréal-Nord a besoin du soutien de tous les paliers gouvernementaux. Il faut avoir des moyens pour maximiser nos actions dans le secteur», affirme Mme Robitaille.

Des besoins criants

Une rehausse du financement des organismes communautaires, la mise sur pied d’un point de service du CLSC, une augmentation de nombre de logements sociaux, la pétition regroupe des demandes qui ont maintes fois été formulées par la communauté nord-montréalaise.

Selon Nomez Najac, qui a épaulé les mères dans leur conception de la pétition, le temps presse plus que jamais. À ses yeux, le travail en amont est clé pour s’attaquer à la situation actuelle.

«Les enjeux sont urgents et l’investissement dans le communautaire est beaucoup plus bas ici qu’ailleurs. Avec la pandémie en plus, c’est désastreux», affirme-t-il.

Le chargé de mobilisation pour Paroles d’excluEs décrit entre autres le manque de travailleurs de rue dans le secteur ainsi que le manque d’opportunités en général pour les jeunes de la région.

Les citoyens pourront signer la pétition jusqu’au 14 mars. Cette dernière sera ensuite déposée au Salon Bleu par la députée de Bourassa-Sauvé.

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