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Montréal-Nord: laboratoire d’innovation sociale pendant la pandémie

Dès le début de la pandémie, des bénévoles ont mis l’épaule à la roue Photo: Olivier Faucher/Archives/Métro Média

Montréal-Nord a été durement frappé par la COVID-19, mais dès le début de la pandémie, le milieu communautaire a développé des pratiques avant-gardistes qui mettent de l’avant les citoyens, croit une chercheuse au CIUSSS associée du Nord-de-l’Île-de-Montréal.

Isabelle Ruelland, du Centre de recherche et de partage des savoirs InterActions, a documenté l’intervention de deux organismes communautaires du quartier : Paroles d’ExcluEs et le Centre des jeunes l’Escale.

« J’ai observé comment le travail citoyen se déployait en temps de crise et, à cet égard, Montréal-Nord a été un laboratoire très riche », explique l’universitaire, qui a commencé à s’intéresser au quartier pendant ses études postdoctorales.

«Les intervenants communautaires ne pouvaient pas faire leur travail comme d’habitude en raison des mesures sanitaires. Les citoyens ont vraiment joué un rôle central.»

Isabelle Ruelland, chercheuse d’établissement au Centre de recherche et de partage des savoirs InterActions du CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal.

Autant dans le cas de Paroles d’ExcluEs que du Centre l’Escale, la crise a facilité l’émergence d’une plus grande participation citoyenne unique en son genre, selon la chercheuse. 

« Citoyens-relais »

« Au début de la pandémie, tout le monde était un peu sonné, mais des citoyens ont mis l’épaule à la roue. Ils se sentaient concernés par ce que vivaient leurs voisins », souligne-t-elle.

Paroles d’ExcluEs a soutenu des « citoyens relais » pour faire le pont entre les ressources sanitaires et communautaires et les gens qui vivent des situations de vulnérabilité extrême en raison de la pauvreté ou de la langue, par exemple.

Le Centre des jeunes l’Escale et ses organismes partenaires ont fait un travail semblable.

« Les jeunes aussi ont joué un rôle d’agent de sensibilisation communautaire, de citoyens relais. Ils sont allés dans les parcs et vers les personnes âgées pour partager de l’information de santé publique, mais aussi pour discuter, écouter », dit la chercheuse.

Des pratiques à promouvoir

Pour Mme Ruelland, la manière dont la participation citoyenne s’est développée dans Montréal-Nord pendant la pandémie peut servir d’exemple pour d’autres quartiers.

« Montréal-Nord vient démontrer que quand ces acteurs-là sont sur le terrain, ils font une différence. D’autres communautés pourraient gagner à développer ce type de pratiques », évoque-t-elle.

Elle soutient que la recherche a amené le CIUSSS du Nord-l’Île de Montréal à s’appuyer davantage sur le milieu communautaire et la pratique citoyenne.

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