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«Prendere tempo»: une murale pour apprécier le temps et la musique

Gavin MacGregor, Bryan Beyung et Jean-Paul Guiard, président de la Société d’histoire et de généalogie de Montréal-Nord. Photo: Anouk Lebel/Métro Média

Des murales de Bryan Beyung décorent des murs de Montréal, mais aussi de Port-au-Prince en Haïti, et de Phnom Penh au Cambodge. En voici une à Montréal-Nord: Prendere tempo, une invitation à prendre le temps de vivre et à apprécier la musique.

Tout a commencé par une image d’archives de la Société d’histoire et de généalogie de Montréal-Nord. La photo illustrant une fanfare est le point de départ de la fresque haute en couleur et en tempo, ponctuée de différents instruments de musique évoquant la diversité.

L’artiste montréalais connaissait le coin, pour y avoir fait ses études collégiales en design graphique le projet lui a donné l’occasion d’en prendre le pouls autrement, en créant une œuvre dans l’espace, une manière pour lui de créer des liens avec le voisinage.

«Je voulais trouver une autre approche que de peindre des visages, des portraits. On a choisi la musique, qui est un moyen de communication et un langage universel.»

Bryan Beyung, artiste

Le titre, Prendere tempo, est d’ailleurs une invitation à prendre le temps de vivre, mais aussi de parler à ses voisins et d’apprécier l’art, la musique.

Un trait qui se démarque

Pour le collectif Artgang, à qui l’arrondissement de Montréal-Nord a confié le projet, Bryan Beyung était le bon artiste pour travailler à partir d’images d’archives, en raison de son trait, différent des autres muralistes montréalais.

«Beaucoup travaillent avec des aérosols, ceux qui travaillent avec la peinture y vont souvent avec des traits plus illustratifs. Bryan a une approche plus près des Beaux-Arts, plus gestuelle», explique le directeur de l’organisme, Gavin MacGregor.

L’artiste veut effectivement associer le style linéaire et analogue issu de sa formation en design graphique avec une forme d’art plus classique. «C’est important qu’il y ait du sentiment, qu’on sente que c’est un humain et pas une machine qu’il y ait derrière le trait», souligne-t-il.

L’œuvre a été réalisée dans le cadre du programme d’accompagnement d’art mural de Montréal-Nord, mis sur pied en 2019.

Six murales ont été réalisées depuis, entre autres autour des ruelles vertes de l’arrondissement. «Il y a beaucoup de demandes de la population pour ce type de projet. C’est un besoin criant. […]Ce qu’on veut, c’est démocratiser l’art.», fait valoir le conseiller en aménagement à l’arrondissement de Montréal-Nord, Dominic Beaudry.

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