Mauvaises herbes à l'Éco-quartier

En plus des diverses espèces de fleurs, de fines herbes et de légumes qui ont poussé dans les bacs de l’organisme, d’autres plantes ont émergé spontanément.

Ces dernières sont souvent considérées comme de mauvaises herbes, pourtant elles ont des bienfaits. Puisqu’elles sont parfaitement adaptées au climat, ces espèces ne requièrent aucun entretien ou arrosage. Elles procurent par ailleurs un habitat et de la nourriture à la faune locale.

Une citrouille avait d’ailleurs été plantée, mais des insectes l’ont dévoré avant qu’elle ne pousse.

« La mauvaise herbe n’existe pas. C’est une plante qui pousse à un endroit où les humains ne veulent pas qu’elle pousse », explique Manix Jean Baptiste de l’Éco-quartier de Montréal-Nord.

Si plusieurs passants se sont arrêtés pour lire le panneau explicatif qui avait été installé dans les bacs, nombreux sont ceux qui n’ont pu s’empêcher d’un peu désherber les pots.

« Les gens passaient et mangeait ce qui était mûr. C’était fait pour cela, pour attirer la curiosité », ajoute M. Jean Baptiste.

Un été vert

Ce n’est pas la seule activité de sensibilisation qu’a organisé l’Éco-quartier durant la belle saison. De nombreuses autres, dont plusieurs visant les jeunes, ont aussi eu lieu.

Dans un premier temps, les élèves de la maternelle et de la première année de l’école Jean-Nicolet Annexe ont participé à des ateliers de semis et de transplantation. Les jeunes ont décoré des pots contenant une plante afin de l’offrir à leur maman pour la fête des Mères.

Une classe de l’école Jules Verne a pour sa part démarré un projet de plantation dans une plate-bande située à l’entrée de l’école sur le thème « Jardin des premières nations ».

Enfin, l’école Saint-Vincent-Marie est allée encore plus loin dans son projet de jardin « de nous à vous » en semant et entretenant un jardin jusqu’à la fin de l’année scolaire. L’école a ensuite recruté une dizaine de parents bénévoles pour continuer l’entretien jusqu’à la fin de l’été.

Il n’y a pas que les enfants qui ont bénéficié des services de l’Éco-quartier au cours de l’été. Une animatrice en environnement et des patrouilles vertes ont été très présentes sur le territoire. Avec l’association de la Place Normandie, ils ont créé des bacs à double fond à partir d’objets récupérés comme des anciennes pancartes électorales ou des chaudières. Des ateliers de semis, de transplantation, d’économie d’eau, de récolte et de transformation des récoltes ont aussi été offerts aux citoyens.

Les résidents du CHSLD Gouin ont aussi eu droit aux conseils de l’Éco-quartier dans la réalisation d’un jardin et la plantation dans des jardinières.

L’objectif était d’améliorer le milieu de vie des résidents en verdissant cet espace, mais aussi de réduire la chaleur sur la terrasse arrière durant l’été.