Construction: des coûts plus élevés et des retards d’approvisionnement

Plusieurs associations du secteur de la construction ont commandé deux sondages auprès de la firme Léger. Les résultats indiquent que des retards d’approvisionnement ont été plus généralisés. Le coût plus élevé des matériaux de construction a eu un impact sur la décision de propriétaires d’entreprendre des travaux.

Le premier sondage a été répondu par 751 dirigeants d’entreprises de construction, entre le 26 avril et le 7 mai. Le deuxième a été administré à 1000 propriétaires de logements, du 20 au 28 avril.

Des problèmes d’approvisionnement depuis décembre de l’année dernière ont amené 71 % des responsables d’entreprises à subir des délais supplémentaires. Près de trois entrepreneurs sur cinq ont renégocié à la hausse leurs contrats avec leurs clients.

Le bois d’œuvre était le principal matériau difficile à ravitailler. L’enjeu s’est étendu à d’autres produits, tel que des articles de plomberie, comme l’acier et l’aluminium.

Parmi les entrepreneurs de construction, 68 % ont avancé avoir composé avec des hausses de prix de plus de 20 %.

Leurs inquiétudes sont aussi liées aux fermes de toit, aux poutrelles, ainsi qu’aux panneaux de gypse et aux feuilles de contreplaqué et d’aggloméré.

Au sein des propriétaires n’ayant pas effectué de travaux depuis décembre, 20 % invoquent le coût élevé des matériaux comme raison.

«Il est à prévoir que la même incertitude habitera les décideurs de projets publics liés à la relance, déjà inquiets des délais inhabituels de livraison», avance par voie de communiqué le président de l’Association québécoise de la quincaillerie et des matériaux de construction (AQMAT), Richard Darveau.

Les portes et les fenêtres sont les produits ayant subi les plus grands retards d’approvisionnement. Plus du tiers des entrepreneurs de construction appréhendent des difficultés sur les six prochains mois.