Nouvelle administration, nouvelles idées pour l'Île-Bizard-Sainte-Geneviève
Portés par la chance et par un contexte particulier sur la scène municipale montréalaise, l’avocat Normand Marinacci et son équipe ont parié gros en s’associant à Mélanie Joly, peu connue mais qui promettait un vrai changement pour Montréal avec son parti.
En selle depuis son élection en novembre dernier, Normand Marinacci a amorcé un virage à 180 degrés de l’arrondissement, non sans faire quelques vagues dans la construction résidentielle. Joint au téléphone, Normand Marinacci nous dit d’entrée de jeu: «on a introduit la webdiffusion à la dernière assemblée du conseil et on compte poursuivre l’expérience». Le maire privilégie une nouvelle façon de communiquer avec les gens en s’ajustant aux demandes formulées par les citoyens.
Depuis l’assermentation des membres de son conseil, Normand Marinacci estime avoir amorcé plusieurs changements dont celui touchant la composition du Comité consultatif d’urbanisme. «On change la structure du CCU et on créé une commission permanente administrative, chargée d’étudier les priorités avec à sa tête, le maire assisté d’un vice-président et de deux membres. Jusqu’ici cette commission n’existait pas», a-t-il précisé.
En entrevue, Normand Marinacci a répété plusieurs fois qu’il tenait à préserver le caractère champêtre et patrimonial de l’Île-Bizard. Dans ce contexte, son administration s’est penchée sur le règlement des problèmes d’urbanisme en révisant les dossiers, ce qui a suscité quelques craintes vite dissipées lorsque le conseil a levé la suspension de 16 demandes de permis de construction. «Après vérification, ces dossiers étaient trop avancés, les terrains étaient lotis et on les a acceptés», a tranché le maire.
«On a créé un comité de sécurité sous la gouverne du conseiller Jean-Dominic Lévesque-René et on prévoit créer un comité des aînés dans un avenir rapproché» a ajouté Normand Marinacci qui a insisté sur la grande révision du plan d’urbanisme de l’arrondissement qui s’amorce à L’Île-Bizard. Ce dossier est fondamental car il modulera pour les prochaines années, le décor urbain avec ses espaces verts, le type de construction autorisé et leur hauteur, le secteur alloué aux commerces et aux institutions ainsi que les terres zonées agricoles.
Porte-parole de la 3e opposition à Montréal
À titre de maire d’arrondissement, Normand Marinacci siège au conseil municipal de Montréal au même titre que les conseillers de ville. Sa présence à l’hôtel-de-ville de Montréal lui permet de défendre les politiques de son Parti mais aussi de faire valoir les intérêts de l’arrondissement Île-Bizard-Sainte-Geneviève. Marinacci note d’ailleurs que la dotation versée par Montréal aux arrondissements a baissé au fil des années dans le cas de l’Île-Bizard-Sainte-Geneviève alors que les dépenses ont augmenté de 48,7%. «D’ailleurs, d’autres arrondissements montréalais sont exactement dans la même situation», admet le maire Marinacci qui s’inquiète pour la qualité des services de proximité qu’on ne pourra plus assurer si rien ne change.
Et Sainte-Geneviève
Abordant le dossier spécifique de l’ancien village de Sainte-Geneviève, le maire se dit en réflexion, estimant qu’il faut trouver une vocation et élaborer un projet porteur avec les résidents pour retenir les gens qui sortent du cégep et de la Salle Pauline-Julien dans le secteur. Sur Gouin, il faudrait des cafés restaurants et petits commerces pour satisfaire une clientèle qui quitte rapidement le quartier, faute de trouver de quoi se restaurer et se divertir dans le coin.
En terminant, notez que Normand Marinacci a déjà été maire de l’Île-Bizard avant les fusions municipales en 1999 et qu’il n’a pas cessé la pratique du droit depuis son élection.