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Les Villes de l’Ouest-de-l’île verront leur financement réduit de 3 M$

Maria Tutino, mairesse de Baie-D’Urfé, devant l’hôtel de ville de sa municipalité
Photo: Archives TC Medias

Les villes de l’Ouest-de-l’Île font face à une réduction de 3 millions$ de leur financement de la part de Québec. Le gouvernement libéral a énoncé récemment son intention de réduire de 300 millions$ ses paiements de transferts aux municipalités de l’ensemble du Québec.

L’impact de ces pertes imminentes – qui atteindraient 75 millions$ pour l’ensemble de l’île de Montréal – varie d’une ville à l’autre dans l’Ouest.

Pointe-Claire mène le bal avec une perte possible de un million$, l’équivalent de 1% de son budget en 2013, pour son prochain exercice financier.

Viennent ensuite Dollard-des-Ormeaux et Dorval, qui s’attendent à devoir éponger des coupures de 800 000$ et 500 000$ respectivement. Elles avaient des budgets d’opérations de 78,7 et 120 millions$ en 2014. Beaconsfield et Kirkland perdront environ 200 000$.

Avec Montréal qui devrait être amputé à hauteur de 75 millions$, on s’attend à ce que ce montant gagne en importance une fois que les villes auront déterminé la portion de leurs budgets destinée à l’Agglomération de Montréal.

Cependant, il y a un consensus général parmi les villes à l’effet que le manque à gagner sera absorbé dans un court terme.

«Nous avons tous notre part de coupures», a résumé le maire de Kirkland, Michel Gibson, qui applaudit le gouvernement Couillard pour avoir «pris le taureau par les cornes» dans ses efforts pour atteindre l’équilibre budgétaire pour 2015.

Il ajoute que les contribuables en bénéficieront à long terme.

Ce n’est toutefois pas la même histoire lorsqu’on demande aux maires s’ils pourraient encore absorber pareilles coupures de nouveau au cours des prochaines années.

«Nous ne pouvons pas subir ça à tout jamais», a déclaré à TC Media Ed Janiszewski, maire de Dollard-des-Ormeaux. Il compte réduire les dépenses de 200 000$ dans le prochain exercice financier dans le but d’amoindrir la perte.

À l’autre bout du spectre, on retrouve Baie-D’Urfe, la plus petite municipalité de l’Ouest-de-l’Île.

Avec un budget d’opération de 6,7 millions$ en 2013, l’administration de la mairesse Maria Tutino fait face à une perte de 70 000$.

Elle admet que la bonne santé financière de la municipalité lui permettra d’essuyer la note cette année, mais s’inquiète pour les impacts futurs, si le mode des réductions de transferts s’installe.

«Je comprends ce que le gouvernement du Québec fait et qu’il est dans une situation désespérée», précise Mme Tutino. Mais nous devons nous rappeler que les municipalités dépendent des taxes municipales pour leurs revenus.»

Environ 85% des revenus d’une ville provient des poches de ses propriétaires fonciers, ajoute-t-elle.

«Si le gouvernement continue de réduire le financement aux municipalités, nos citoyens devront supporter une plus large part de taxes.»

Sainte-Anne-de-Bellevue ne connaissait pas encore l’ordre de grandeur du sacrifice qui lui serait imposé, a indiqué la mairesse Paola Hawa lorsqu’interrogée par TC Media.

Elle décrit comme une «parfaite tempête» l’adjonction de l’éventuel manque à gagner avec l’augmentation «plus forte que la moyenne» que Sainte-Anne devra payer à Montréal pour ses services.

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