Vos funérailles diffusées sur le net
«Aujourd’hui, c’est terminé le temps où la majorité des familles qui perdent un proche veulent des services funéraires traditionnels, incluant l’exposition du corps pendant trois jours, les funérailles à l’église et le cortège vers l’inhumation du corps au cimetière», explique Yves Légaré, président du Complexe Yves Légaré à Pierrefonds. Le thanatologue est fondateur du Groupe Yves Légaré inc. qui possède huit complexes funéraires et deux cimetières dans la grande région de Montréal.
Dès 1979, à la création de son premier salon funéraire, l’entreprise a décidé d’utiliser l’appellation Complexe funéraire afin d’offrir des services intégrés dans un même endroit.
«À Pierrefonds, on a même une chapelle où les gens peuvent tenir leur cérémonie sur place s’ils ne veulent pas aller à l’église. Tout se fait de plus en plus dans le complexe. Au sein de nos autres sites, on aménage une pièce pour y tenir une célébration à la demande des familles», souligne M. Légaré.
«Service» en ligne
Le thanatologue soutient que le marché doit se plier davantage au désir des familles voulant personnaliser leur processus du deuil. «L’utilisation de matériel audiovisuel est automatique maintenant, alors qu’il y a quelques années c’était moins courant. On présente souvent des montages et les gens apportent même des objets qui évoquent la personne. On célèbre la vie à travers ce que la personne aimait.»
Une nouvelle tendance à laquelle le groupe veut répondre est celle de la diffusion des célébrations sur internet. Il s’agit de permettre à des membres de familles qui sont à l’extérieur de la province ou du pays de visionner l’hommage au défunt. «On commence à recevoir ce type de demandes et on veut s’équiper pour offrir ce service», exprime Yves Légaré.
La résidence funéraire Collins Macgillivray White de Pointe-Claire propose depuis huit mois la célébration du défunt en direct sur internet. «Les gens sont pressés, aujourd’hui, partage Peter Govers, directeur adjoint de ce salon. Ils n’ont qu’à s’installer devant leur écran d’ordinateur pour bénéficier de ce service en ligne. Certains clients apprécient cette possibilité offerte aux membres de leur famille qui sont à l’extérieur du pays et ne peuvent pas être sur place le jour même».
Avec ses 1200 salons funéraires en Amérique du Nord et ses 600 cimetières, M. Govers estime que l’entreprise est en bonne posture pour répondre aux demandes croissantes et aux nouvelles tendances.
Une fois par année, l’entreprise diffuse aussi sur internet une cérémonie toute spéciale pour toutes les personnes décédées au cours des mois précédents et dont les familles ont fait affaire avec elle pour les saluer une dernière fois.
M. Govers témoigne également de la volonté des clients de faire davantage de choix écologiques. «Des urnes biodégradables sont offertes maintenant sur le marché», raconte-t-il.
Pour un cercueil acheté via le site internet de Costco, l’entreprise dit se dégager de toutes responsabilités. «On ne peut pas refuser une famille qui aurait fait cet achat, dit-il. Par contre, ceux-ci doivent savoir qu’ils doivent entreposer le cercueil chez eux une fois livré et que nous ne sommes pas responsable des bris», ajoute le directeur.
Le Québec compte plus de 1800 cimetières. Voyez notre carte interactive à l’adresse raccourcie bit.ly/cim014q
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