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Beaconsfield équipera de caméras ses camions à ordures

Photo: Archives / TC Media

Une fois à la rue, les ordures des citoyens de Beaconsfield pourraient être observées de très près. À partir du 1er janvier, des caméras seront installées sur tous les camions à ordures du nouveau système de collecte, et ce, afin d’identifier ce qu’on jette au dépotoir municipal.

Selon le maire de Beaconsfield, Georges Bourelle, les caméras peuvent prendre des photos et visent à s’assurer qu’on ne se débarrasse d’aucune matière dangereuse ou interdite.

«Si l’éboueur aperçoit quelque chose d’inattendu, par exemple une télé ou un ordinateur (choses qu’on ne devrait pas jeter), il peut prendre une photo, l’accompagner d’un rapport et tout envoyer aux travaux publics.» Mais on ne photographie pas tous les détritus.

Derrick Pounds, 52 ans, habite Beaconsfield. Il est contre l’installation de caméras. «Présentement, nous essayons de réduire le nombre d’objets qui vont au dépotoir, mais nous ne devrions pas avoir à payer pour les photographier. La puce sur le bac, c’est correct», affirme M. Pounds.

Le nouveau programme de collecte des ordures de Beaconsfield est un projet-pilote mené avec 253 résidents. Chacun choisi un bac petit, moyen ou grand muni d’une puce radiofréquence (RFID). Cette dernière mesure la fréquence de cueillette des ordures. À la fin de l’année, un résident dont le bac a été vidé moins fréquemment verra sa facture diminuer.

Vie privée
«Dès que vous déposez vos déchets sur le trottoir, cela devient propriété publique», explique le maire Bourelle, qui ne voit aucune entorse à la vie privée. «Vous ne devriez pas mettre aux ordures des choses que vous ne voulez pas qu’on trouve. Vous ne devriez pas, par exemple, jeter des documents de nature personnelle ou des documents contenant votre NAS. On déchiquette ce genre de choses», précise-t-il.

Pour John Whatmore, un résident âgé de 40 ans, les caméras ne causent aucun problème. «Si quelqu’un dépose par mégarde une matière dangereuse dans le mauvais bac et que cela contamine tout un chargement de déchets, ça peut causer de gros problèmes, dit-il. Disons que quelqu’un prend une photo de matières dangereuses dans mon bac et qu’ensuite, cette personne m’envoie gentiment une lettre en privé. Quel est le problème?»

Il n’y a actuellement aucune amende prévue pour les récidivistes, mais les choses pourraient changer. «Non, pas pour l’instant. Mais si ça se produit à trois, quatre ou cinq reprises, les gens recevront des amendes », explique le maire Bourelle.

Le coût
La municipalité de Beaconsfield n’a pas été en mesure de révéler le coût exact des nouvelles caméras, qui est compris dans l’ensemble du budget du nouveau service de collecte des ordures.

Il y aura peut-être des économies, car il n’y a qu’un employé par camion. La caméra remplace celui qui aurait contrôlé le contenu des ordures.

Le contrat de collecte des ordures, des matières vertes ou des déchets encombrants a été octroyé en mai à Services Matrec pour une somme de 624 426$.

«La décision de revoir le service de collecte des ordures est venue après qu’on ait appris que Beaconsfield était la deuxième plus importante productrice de déchets sur l’île. Les efforts déployés pour réduire la quantité de déchets ont été couronnés de succès», a exprimé au conseil municipal du 24 août, la conseillère Karen Messier.

Depuis le 1er juillet, on a distribué gratuitement 721 composteurs aux résidents. En tout, 39% des résidents compostaient déjà en 2013. La ville a fait enfouir 28% moins de déchets (899 tonnes) durant les six premiers mois de 2015 par rapport à la même période en 2014.

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