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Confinement, stress, ennui, comment continuer à bien manger ?

Le confinement apporte avec lui son lot d’émotions pouvant déséquilibrer l'alimentation, des conseils pour mieux manger de la part de deux nutritionnistes.
Photo: iStock

Le confinement volontaire ou non apporte avec lui son lot d’émotions pouvant mettre à mal l’équilibre alimentaire, deux nutritionnistes et diététistes donnent leurs conseils pour bien manger.

À l’heure où les étals de certaines épiceries ont été vidés de toutes les sortes de pâtes possibles, on pourrait croire que les Québécois vont se nourrir exclusivement de ce féculent durant toute la période de la pandémie de coronavirus.

Les pâtes sont un bon apport, selon Paule Bernier, présidente de l’Ordre professionnel des diététistes du Québec. Mais il faut penser à y ajouter un soupçon de variété. «Il existe d’autres aliments, comme la semoule, l’orge, le riz», qui peuvent les remplacer. Elle note aussi que chaque aliment a son apport en nutriments.

«Cela peut aussi à terme faire des carences, et dans un plus court temps, faire prendre du poids», précise Claudie-Anne Fortin, diététiste et nutritionniste.

Outre les féculents, Paule Bernier conseille, pour éviter les carences, d’ajouter des légumes, soit frais, soit congelés. «Pour les légumes frais, il faut bien les laver, les brosse » au cas où une personne ait tâté l’aliment. Elle souligne, par ailleurs, que la qualité nutritionnelle des fruits et légumes congelés est meilleure «car les aliments ont été congelés dès la cueillette».

À cela, on ajoute des protéines, comme la viande ou encore des légumineuses, et le tour est joué. «Manger varié permet de renforcer son système immunitaire», informe Mme Bernier.

Se donner une routine et écouter sa faim

«Le gouvernement priorise l’approvisionnement alimentaire» alors pas besoin selon Paule Bernier de faire des réserves pour six semaines. Mais pour éviter de trop sortir pour l’épicerie, un seul mot : planification.

Mme Fortin suggère de planifier ses sorties et ses listes d’épicerie. Une idée partagée par Paule Bernier qui ajoute : «Planifier évite aussi d’acheter sous l’impulsion. On pourrait se retrouver avec des cochonneries à manger, comme des produits transformés riches en gras, sel et sucres.»

Quant aux personnes qui seraient angoissées de manquer ou voir ses denrées périr, les légumes racines, comme les panais, les patates douces ou encore les pommes de terre se conservent bien dans le temps. Autre astuce, les fruits et légumes congelés à conserver dans le congélateur.

Faire attention à ce que l’on mange n’empêche pas de s’octroyer un plaisir, selon la présidente de l’ordre professionnel, «mais il ne faut pas manger ses émotions», précise-t-elle.

Les deux femmes conseillent aussi de manger à horaires réguliers, «afin de garder une routine», justifie Claudie-Anne Fortin. Lorsque l’on est à la maison, confiné, en télétravail ou non, le frigo n’est jamais très loin. Et l’ennui, voire le stress, peut pousser au grignotage. Là encore, le mieux, c’est de s’en empêcher et de prendre des collations équilibrées : des légumes, des fruits, souligne Paule Bernier.

Et comment alors reconnaître une vraie faim ? «Elle augmentera avec le temps, alors que la faim de l’ennui disparaîtra en faisant autre chose, en se changeant les idées», explique Mme Fortin. Paule Bernier recommande d’ailleurs de prendre une marche si l’envie de manger est trop forte ou de faire de l’exercice.

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