L’Échoppe de Gaïa ouvrira bientôt ses portes
Une entreprise d’économie sociale qui lutte contre les déserts alimentaires s’est doté d’un local sur la rue Fernand-Gauthier, à Rivière-des-Prairies. Encore dans les rénovations, l’Échoppe de Gaïa souhaite ouvrir un bistro et une fruiterie d’ici la fin du mois de juin.
Il y a des installations électriques à faire, des murs à peinturer et des meubles à installer, mais l’Échoppe de Gaïa, dont la vocation est de fournir des fruits et des légumes de qualité à moindre coût, prend d’ores et déjà forme au 12545 de la rue Fernand-Gauthier.
«Notre objectif est de développer l’accessibilité physique et économique, à des fruits et légumes de qualité. Nous voulons aussi créer un espace de sociabilisation», explique Serge Rousseau, coordonnateur de l’Échoppe de Gaïa.
Gérée par des bénévoles, l’entreprise d’économie sociale comprendra un bistrot qui servira des boissons et des viennoiseries, une fruiterie qui proposera des paniers de légumes chaque semaine et des espaces pour l’organisation d’activités. Pour bénéficier de ces services, les citoyens devront devenir membres, gratuitement.
Pour commencer, la fruiterie se fournira principalement auprès des Jardins Skawanoti, projet de maraichage urbain installé sur le campus du Cégep Marie-Victorin à RDP, et compte sur les achats groupés pour diminuer ses frais.
Les citoyens qui souhaitent prend part à l’Échoppe pourront s’impliquer au quotidien, en devenant commis des fruits ou encore cuisinier, ou participer à la réflexion autour des projets et des orientations à donner à l’entreprise d’économie sociale.
En plein désert
À proximité d’une école, d’une église, de deux garderies et d’un dépanneur, le nouveau local de l’entreprise est idéalement situé.
«Trouver un bon endroit était notre plus gros défi parce qu’il y a peu de locaux vacants à RDP. Ici, le loyer est abordable, nous sommes dans un désert alimentaire identifié par la Direction de la santé publique et les écoles environnantes nous amènent de l’achalandage», explique Serge Rousseau.
Dans ce secteur, 70% des personnes qui vivent sous le seuil de faible revenu ont accès à peu ou pas de fruits ou légumes frais dans un rayon de 500m, selon des chiffres publiés en 2010, par la Direction de la Santé publique.
Malgré la présence d’un supermarché Maxi à 1km, Angélique Bourbier, présidente du conseil d’administration de l’Échoppe est confiante dans l’avenir du projet.
«Notre volonté est de développer un service de proximité, avec des prix plus abordables. Contrairement au supermarché, nous avons une approche personnalisée selon les besoins des citoyens».
L’Échoppe fait appel aux citoyens pour l’aider à se financer. Elle devrait lancer d’ici quelques jours une campagne de sociofinancement dont l’objectif sera de récolter 5 000$.
Pour s’investir dans le projet L’Échoppe de Gaïa invite les citoyens qui souhaitent s’investir dans le projet ou qui veulent des informations sur l’entreprise d’économie sociale, à assister à la réunion prévue le 1er juin, de 9h à 11h, au centre communautaire de Rivière-des-Prairies, 9140 boulevard Perras. |