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L’Échoppe de Gaïa est enfin ouverte

Serge Rousseau, le Grand Manitou de l’Échoppe de Gaïa. Photo: FELIX O.J. FOURNIER TC MEDIA (51

Après 3 ans et demi d’efforts, l’Échoppe de Gaïa a été inaugurée vendredi dernier. Elle ouvrira ses portes au public mardi.

La nouvelle fruiterie prairivoise était bondée lors du cocktail dinatoire organisé pour célébrer l’ouverture de ce commerce «tant attendu dans le quartier».

Pourtant, il y a quelques semaines à peine, l’Échoppe de Gaïa avait encore des airs de chantier de construction.

«Mais là, on voit enfin le bout du tunnel», partage Serge Rousseau, le coordonnateur de ce projet qui, avec son équipe de bénévoles, a mis les bouchées doubles pour que le local flambant neuf du 12545 de la rue Fernand-Gauthier soit prêt à accueillir ses premiers clients.

Des banquettes en bois, aux présentoirs pour les fruits et légumes, en passant par les armoires et les étagères, «Serge a presque tout fait», tient à souligner Angélique, une bénévole qui a, entre autres choses, conçu la devanture de l’Échoppe de Gaïa.

En arrière-boutique, les cabines de cet ancien salon de bronzage abritent désormais une cuisine et une chambre froide.

«Tous les membres du Conseil d’administration et les bénévoles avaient des compétences complémentaires qui nous ont permis de faire avancer le projet», indique Serge, qui, il n’y a pas si longtemps que ça, n’aurait pas cru que la première livraison de fruits et légumes frais arriverait vendredi matin pour garnir les étals de l’Échoppe Gaïa.

Bref, c’est plein d’humilité que cette joyeuse équipe a fait découvrir ce nouveau commerce, dont l’ouverture est annoncée depuis au moins septembre 2016.

De pépins en fruits et légumes
L’Échoppe de Gaïa a bénéficié d’une enveloppe de 100 000 $, «un capital de départ qui va au-delà des attentes, mais on ne voulait pas engager de dépenses avant d’être sûrs d’avoir l’intégralité de ce montant», admet Serge qui a ainsi pu engager deux salariés.

Si l’entreprise d’économie sociale a reporté son ouverture à plusieurs reprises, c’est justement à cause de financements promis par les partenaires, mais qui ont tardé à être perçus par l’Échoppe.

«On a eu différents pépins et notre plus grand défi a été de monter notre plan financier», partage-t-il.

Ce dernier a profité de l’inauguration de pour tourner une petite vidéo pour appuyer la campagne de sociofinancement qui sera prochainement lancée.

L’Échoppe souhaite amasser des fonds pour acquérir une cuisinière plus performante. «Dans une deuxième phase nous aimerions louer ces équipements à des résidents qui ont déjà une expertise culinaire pour leur permettre de préparer des plats qui respecteraient les normes du MAPAQ et qui pourraient être vendus à l’Échoppe», se projette Serge en rappelant que les citoyens sont invités à s’impliquer dans ce projet.

Un oasis en plein désert alimentaire
La mise en service de l’Échoppe de Gaïa vise principalement à offrir à la population prairivoise un meilleur accès aux fruits et légumes puisque, dans ce secteur de la ville, la grande majorité des Montréalais n’ont pas accès à ce type d’épicerie à moins d’un quart d’heure de marche de leur domicile.
«Je dois prendre les transports en commun pour aller au Maxi sur Maurice Duplessis, et ça me prend presque 30 minutes, alors que là je pourrais aller à l’Échoppe à pied en moins de 10 minutes», raconte Saadia, une résidente du quartier venu célébrer l’ouverture de la fruiterie.
Dès le 24 octobre, la fruiterie sera ouverte du mardi au vendredi, de 10 h à 18 h. Dans quelques semaines, elle sera également ouverte les samedis, en même temps que le bistrot de l’Échoppe de Gaïa sera lancé.

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