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Sylvie Bibeau: plus de 12 ans au service du Saint-Laurent

Sylvie Bibeau prend sa retraite avec le sentiment du devoir accompli. Photo: Collaboration

Après douze ans à la direction du Comité Zip Jacques-Cartier, un organisme à vocation environnementale basé à Pointe-aux-Trembles, Sylvie Bibeau prend sa retraite avec le sentiment du devoir accompli.

C’est en 2008 que la biologiste spécialisée en toxicologie de l’environnement a pris les rênes de l’organisme. Elle succédait à l’actuelle députée de Pointe-aux-Trembles, Chantal Rouleau, avec qui elle travaillait depuis 2005.

«Quand j’ai pris la direction, je ne savais pas que je réussirais à arriver là où je suis aujourd’hui. (…) Je n’avais aucun employé permanent. Je suis heureuse du point où je laisse l’organisme!» soutient-elle, fière que l’organisme compte aujourd’hui quatre postes permanents.

Le comité ZIP (pour zone d’intervention prioritaire) œuvre principalement à titre de facilitateur et d’expert environnemental lors de concertations entourant la santé des écosystèmes aquatiques et riverains de l’archipel de Montréal. L’organisme a travaillé en amont à des projets tels la Route bleue du grand Montréal et la plage de l’Est.

Lentement, mais surement

Une des plus grandes victoires de Mme Bibeau est d’avoir réussi à faire avancer le discours politique sur certains enjeux environnementaux. Elle se réjouit notamment d’avoir fait adopter des concepts tels la gestion des eaux pluviales et des eaux naturelles dans certains rapports du Comité de développement de l’Est (CDEM).

«C’est un grand succès pour moi, que les élus aient cette conscience dans le développement industriel. Je verrai éventuellement si ça se concrétise, mais au moins, le discours avance!»

Le maire de Montréal-Est et coprésident du CDEM, Robert Coutu, salue d’ailleurs sa «ténacité et sa persévérance» à défendre les enjeux environnementaux.

«Sylvie a été pionnière au niveau de l’environnement. Elle nous a tous rendus meilleurs au comité avec ses interventions», dit-il, ajoutant avoir développé au contact de Mme Bibeau une sensibilité pour des thèmes tels les zones inondables, le verdissement ou les concepts d’îlots de chaleurs.

De grands défis

La mise en place et la gestion de la Table de concertation régionale du Haut-Saint-Laurent et du Grand Montréal, un territoire s’étendant de l’Ontario au lac Saint-Pierre, aura été un des plus grands défis de la Pointelière.

La concertation de tous les acteurs régionaux et politiques impliqués dans «l’immense» territoire, soutient-elle, a demandé un grand travail. De plus, les enjeux géographiques du lieu sont « très importants », car en amont du fleuve Saint-Laurent, «c’est là que tout se joue pour la qualité de l’eau du Saint-Laurent».

Le projet s’est mis en place sur cinq ans. Après beaucoup de travail, la concertation a abouti en un le Plan de gestion intégré régional (PGIR). Présentement, le PGIR est en phase de rédaction et sera déposé dans les prochains mois.

Aimer le fleuve

Aujourd’hui, si Mme Bibeau a un message qu’elle souhaite transmettre aux Montréalais, c’est simplement d’aimer et de s’approprier le fleuve.

«Contrairement à il y a quarante ou cinquante ans, le fleuve est en bonne santé. On peut pêcher dans le fleuve. Il faut arrêter de penser que le fleuve est dangereux !» s’exclame-t-elle.

Sylvie Bibeau sera remplacée à la direction par Ariane Cimon-Fortier, présentement adjointe à la concertation.

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