Académie Louis-Pasteur: une activité révélatrice de belles surprises
À l’Académie Louis-Pasteur de Rivière-des-Prairies, école privée voisine du cégep Marie-Victorin, la pandémie n’est plus qu’un lointain souvenir, ou presque. Le professorat a tout fait pour que ses élèves puissent se changer les idées grâce à des activités comme l’Expo-Science que les élèves de 5e année primaire présenteront à la fin du mois de mai.
Ce projet lancé il y a deux ans est malheureusement resté sur la glace cette dernière année en raison de la pandémie. Mais depuis six mois, les élèves des trois classes de 5e année de l’école primaire s’adonnent enfin à la construction de leurs ponts.
Ces mini-reconstitutions ont été l’occasion rêvée pour les élèves de mettre en avant leurs talents de créateurs.
« Le manque d’activités parascolaires a possiblement fait naître chez certains d’entre eux une créativité qui n’existait pas avant », constate Isabelle St-Amand, enseignante d’une des classes.
Mais cette activité est aussi l’occasion de mettre à profit tout ce qu’ils ont appris durant leurs cours de science.
L’enseignante précise que les élèves seront notés. Une grille de notation qui tient compte des recherches scientifiques telles que la faisabilité du plan de construction, les matériels utilisés, la présentation du projet, etc.
Un cahier des charges a été créé par chaque groupe et un fichier informatique de présentation également.
Les inspirations sont locales et internationales. Sont représentés les ponts Jacques-Cartier et Champlain, mais aussi le Golden Gate de San Francisco, Chengyong au Japon et le Tower Bridge de Londres représenté pas moins de quatre fois, célèbre pour son pont mobile.
« Nous avons géré la chicane de groupe en s’écoutant les uns les autres.» – Liam, élève de 5e année de primaire de l’Académie Louis-Pasteur
Patience et écoute
À écouter les élèves de ces trois classes, la pandémie n’est pas un sujet de préoccupation. Tous sont absorbés par la construction de leurs œuvres et les premiers mots qu’ils leur viennent à l’esprit ne sont pas forcément ceux auxquels on pense pour leur âge.
Juan-Pablo reconnaît avoir travaillé, comme beaucoup d’entre eux, sa patience.
Ce travail d’équipe en groupe de 4 à 5 élèves a permis à nombre d’entre eux d’en apprendre beaucoup sur eux-mêmes.
Sorayah a appris à accepter les idées des autres et à écouter aussi les autres, confie-t-elle. « C’est comme cela qu’on a réussi à travailler tous ensemble », se souvient-elle.
Liam, du même avis, affirme avoir réussi à gérer la chicane dans son groupe en s’écoutant chacun à tour de rôle, dit-il.
Le groupe de Gabriel et Renaud avait pris du retard, car ils ne s’écoutaient pas non plus. « Mais en travaillant ensemble, nous sommes allés plus vite et dans la bonne direction », souligne Renaud.
Yasmina, plus réservée, a pu mettre au profit de son équipe ses talents de dessinatrice.
Isabelle et ses collègues enseignantes se disent toutes fascinées par la force de proposition, de détermination et d’engagement de leurs élèves.
Tous sans exception sont fiers du travail accompli.
« Même le samedi soir, à 19h, certains d’entre eux me contactent sur Teams afin de me partager leurs idées », souligne Isabelle en rigolant.
Une présentation virtuelle des projets aura lieu à la fin du mois de mai.