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Popoter sur Zoom: un baume pour des aînées confinées

Captures d'écran des participantes sur Zoom.
Des tablettes électroniques ont été distribuées aux participantes. Photo: Captures d'écran/Adrian Pesano

Des aînées de Rivière-des-Prairies n’entendent pas laisser la pandémie les priver du plaisir de cuisiner ensemble. Chaque semaine, elles sont une quinzaine à se réunir sur Zoom pour essayer une recette. Un baume en ce début de reconfinement.

Mardi, presque midi, tout le monde s’affaire à ses chaudrons. La recette de la semaine : épinards sautés aux crevettes.

«Anite, où tu en es ? Montre-nous ton chaudron, non, penche-le plus pour que tout le monde le voie», lance Mona Souriac, coordonnatrice de l’activité au milieu de la frénésie.

Toutes les participantes ont reçu les ingrédients sur le pas de leur porte la semaine précédente, explique-t-elle. Tous les mardis, elles cuisinent et goûtent au résultat à l’écran. Par la suite, chacune mange de son côté.

Un baume dans l’isolement

Gertrude Dubuisson attendait l’activité avec impatience. «Ça m’aide beaucoup», dit-elle en entrevue au téléphone, avant de s’effondrer en larmes. «C’est l’isolement total, on ne peut pas voir ses petits-enfants, je ne suis pas quelqu’un qui peut rester enfermé dans la maison.»

Avant la pandémie, elle se rendait au Centre de la famille haïtienne et interculturel(CFHI) plusieurs fois par semaine pour des cours d’informatique, des potlucks, des causeries… Bref pour briser l’isolement.

«Heureusement que je fais partie du Centre, sinon je ne pourrais pas participer aux ateliers de cuisine», laisse-t-elle tomber. Il reste que les autres activités, en personne, lui manquent beaucoup.

Changement de cap

Au départ, l’activité devait avoir lieu physiquement dans les locaux du CFHI. L’organisme a dû changer de cap avec le premier confinement, au printemps. Des tablettes électroniques ont été distribuées aux participantes pour qu’elles puissent se réunir malgré tout.

«Il y’a un côté d’apprentissage, parce que les aînés ne maîtrisent pas toujours la technologie», explique le directeur de l’organisme, Jean-Baptiste Volcy.

Mais est-ce vraiment l’équivalent de cuisiner ensemble, en personne? «On cuisine ensemble!», répond Mona Souriac, espiègle.

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