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Médecine familiale: le recrutement s’annonce difficile dans RDP

Un médecin donnant une prescription.
Photo: Archives Métro Média

Alors que le ministère de la Santé a dévoilé les places disponibles en médecine familiale au Québec en 2021, le recrutement s’annonce encore une fois difficile dans Rivière-des-Prairies, un quartier où le manque de médecins est criant.

Dans le Réseau local de services (RLS) de Rivière-des-Prairies– Anjou – Montréal-Est, 14 places seront disponibles pour des nouveaux facturants en médecine familiale à partir du 1er décembre 2020.

La direction de la clinique 8260 du boulevard Maurice-Duplessis a commencé à rencontrer des résidents, mais ne se berce pas d’illusions.

«On a beau encourager les médecins à venir s’établir dans le quartier, le complément de pratique presque inexistant fait en sorte qu’ils choisissent un autre endroit », déplore le pdg Patrice Phaneuf.

Même si la clinique a fait des investissements importants pour se doter d’équipements de pointe, le manque de médecins risque de perdurer.

Un quartier délaissé

«Les 14 nouveaux médecins [de la Pointe-de-l’Île] vont décider d’aller partout, sauf dans Rivière-des-Prairies», prévoit Marc Tanguay, député libéral de LaFontaine.

Là où le bât blesse, c’est sur le plan des heures obligatoires d’activités médicales particulières (AMP).

Il n’y a presque aucun endroit dans le quartier où les nouveaux facturants peuvent les faire, entre autres parce qu’il n’y a pas de super-clinique.

«Le ministère de la Santé doit changer les règles pour que les AMP puissent être reconnues dans un groupe de médecine familiale», croit M. Tanguay.

Autre solution : désigner Rivière-des-Prairies comme un sous-territoire du RLS pour s’assurer qu’au moins quelques-unes des 14 places soient attribuées spécifiquement à Rivière-des-Prairies.

Des besoins criants

M. Tanguay espère être agréablement surpris et qu’au moins trois ou quatre places seront comblées dans Rivière-des-Prairies.

Or, cela ne serait même pas suffisant pour combler les besoins énormes dans le quartier. «Il faudrait au moins 8 à 10 médecins de plus pour desservir la population», dit-il.

Selon les chiffres fournis par le CIUSSS de l’Est-de-l’Île, 41 médecins pratiquent dans Rivière-des-Prairies (24 en GMF et 17 au CLSC), soit plus de deux fois moins que dans le reste de la Pointe-de-l’Île.

Mis ensemble, Anjou et Montréal-Est comptent environ 95 médecins: 45 médecins en GMF, 30 en CLSC et une vingtaine dans des cliniques médicales.

Au courant des dernières semaines, 15 nouveaux médecins se sont ajoutés dans le RLS. Leur lieu de pratique reste encore à identifier, souligne toutefois dans un courriel Catherine Dion, conseillère en communications au CIUSSS.

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