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Daphné-Anne Olepika Takpanie.
Daphné-Anne Olepika Takpanie. Photo: Emmanuel Delacour/TC Media

Le 375e anniversaire de Montréal ne sera pas seulement qu’une célébration de notre passé, mais aussi une occasion de se pencher vers le futur. C’est dans cet ordre d’idée que 19 jeunes, un pour chaque arrondissement de la métropole, ont été sélectionnés pour participer au projet #Jeunesse375MTL afin qu’ils contribuent au développement de leur communauté. TC Media vous présente le portrait de Daphné-Anne Olepika Takpanie, ambassadrice de Rosemont – La Petite-Patrie.

Née à Iqaluit, la jeune femme d’origine inuit affiche fièrement ses racines. «Je suis la seule à représenter les Inuits et les Premières nations parmi les ambassadeurs. Je prends ça très au sérieux», souligne Mme Takpanie.

Elle souligne d’ailleurs l’importance des modèles de personnalité pour les jeunes personnes issues des peuples autochtones. «Nous sommes trop souvent mal représentés dans les médias. Mais il y a tellement de beaux exemples qui peuvent motiver les jeunes. Je pense par exemple à Widia Larivière (N.D.L.R. cofondatrice de « Idle No More au Québec) ou encore à l’auteure Natasha Kanapé Fontaine. Dans mon cas c’est la chanteuse Elisapie Isaac qui a su m’inspirer durant mon adolescence», affirme la Montréalaise.

Avec ses 18 autres collègues, la Rosemontoise passera les quatre prochains mois à parcourir l’arrondissement pour recueillir les rêves et les ambitions d’autres jeunes montréalais. Cette enquête alimentera les discussions et ateliers qui auront lieu au Sommet #Jeunesse375MTL les 6 et 7 mai 2017. L’objectif de cet événement est de faire «le pont vers le 400e anniversaire de Montréal.»

Montréal futur

Mme Takpanie, qui aura 48 ans lors des célébrations de 2042, souhaite aussi voir se réaliser certains de ses rêves pour la métropole. Les enjeux verts sont une priorité pour la jeune femme, qui désire particulièrement sensibiliser ses concitoyens aux dangers des hydrocarbures.

«Je veux me battre contre le pipeline, détenu par Enbridge, qui est vieux de 40 ans et qui trace son parcours dans notre ville. L’idéal ce serait de le voir fermer», insiste Mme Takpanie.
Cette dernière est d’ailleurs très impliquée dans les luttes environnementales, elle participe à la Marche des peuples pour la terre mère et elle a participé à deux grandes manifestations contre les hydrocarbures l’été dernier.

Adoptée par une Québécoise, Mme Takpanie se sent aussi interpellée par les enjeux qui concernent les jeunes Inuits et ceux issus des Premières nations. Celle-ci participe aux activités de Tasiutigiit, un groupe qui vient en support aux familles interculturelles dont les enfants sont d’origine autochtone. «J’aime garder cette connexion avec eux, ayant moi aussi fait partie de ce groupe étant plus jeune. C’est important, parce que ces enfants ont tellement un grand besoin de trouver leur identité», explique-t-elle.

La jeune femme engagée aimerait que se créent plus d’instances pour venir en aide aux autochtones et aux personnes itinérantes sur le territoire montréalais. Celle-ci milite en ce moment pour la création d’un hôpital dans la métropole dédié aux populations inuites et aux Premières nations.

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